La Bourse de New York a clôturé sur des notes mitigées jeudi, alors que les investisseurs analysent soigneusement les derniers chiffres sur l'emploi, tout en attendant la réunion imminente de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Le Dow Jones a terminé à peine en baisse de 0,07%, tandis que le Nasdaq a enregistré une progression de 0,22% et le S&P 500 a gagné 0,11%. Selon Tom Cahill de Ventura Wealth Management, "les investisseurs cherchent à déchiffrer les données sur l'emploi publiées aujourd'hui, ce qui engendre une certaine confusion".
Les inscriptions hebdomadaires au chômage, publiées peu avant l'ouverture des marchés, se sont révélées inférieures aux prévisions, avec 191 000 nouvelles demandes contre 220 000 attendues. "Ces chiffres sont au plus bas depuis près de deux ans", note Patrick O'Hare de Briefing.com, ajoutant que "les inscriptions sont très faibles et ne semblent pas alignées avec les données récentes du marché du travail, notamment celles du secteur privé".
La veille, des chiffres décevants de l'emploi privé avaient renforcé l'idée d'une éventuelle détente monétaire lors de la dernière réunion de la Fed pour l'année. Les observateurs du marché s'attendent à une nouvelle réduction des taux de 25 points de base lors de la réunion du 10 décembre, ce qui marquerait une troisième baisse consécutive.
Les attentes se portent désormais sur l'indice d'inflation PCE pour le mois de septembre, dont la publication a été retardée à cause de la paralysie budgétaire qui a touché le pays pendant 43 jours. Comme l'indique Tom Cahill, "le marché manque d'indicateurs, donc il va scruter chaque donnée, même celles arrivant en retard".
L'enquête préliminaire de l'Université du Michigan sur la confiance des consommateurs en décembre est également très attendue.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'État américains à dix ans ont augmenté pour atteindre 4,10%, par rapport à 4,06% lors de la fermeture de mercredi.
En termes de valeur boursière, Meta (Facebook, Instagram) a enregistré une hausse de 3,43%, atteignant 661,53 dollars, après des nouvelles de Bloomberg selon lesquelles l'entreprise planifie une réduction de 30% de ses investissements dans le métavers, se concentrant davantage sur l'intelligence artificielle.
De même, Salesforce a grimpé de 3,73% à 247,62 dollars, profitant de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Alaska Air Group a fait preuve de résilience avec une hausse de 4,34% à 47,34 dollars, malgré une annonce de résultats mitigés due à divers facteurs incluant la hausse des prix du carburant et une panne informatique.
À l'inverse, l'opérateur Snowflake a subi une chute de 11,37% à 234,88 dollars, en dépit de résultats encourageants pour le trimestre, à cause de prévisions jugées décevantes.
Alors que l'incertitude règne sur les marchés, les prochains chiffres économiques pourraient jouer un rôle déterminant dans la direction que prendra Wall Street lors des jours à venir.







