Une récente étude menée par Bolt entre 2023 et 2025 dévoile une tendance alarmante : les sorties nocturnes à Nantes diminuent de manière significative, surpassant la moyenne nationale. La part des trajets effectués entre 20h et 6h s'élève à 43,1% au niveau national, mais à Nantes, cette baisse se chiffre à 6,1 points, atteignant ainsi un recul notable. Les Nantais semblent préférer rentrer plus tôt, une observation qui inquiète les acteurs de l'économie nocturne.
Jean-Pierre Martin, sociologue à l'Université de Nantes, explique : « Ce phénomène n'est pas isolé à Nantes, mais reflète une évolution plus large des comportements sociétaux. Les gens sortent toujours, mais ils choisissent de modifier leur emploi du temps. » En outre, la tranche horaire entre 20h et 22h semble prospérer, tandis que les visites tardives après 2h du matin diminuent.
Les chiffres révèlent que le pic de trajets se situe à 1h du matin, semblable à d'autres grandes agglomérations comme Lille ou Bordeaux. L'indice de tardivité de Nantes est mesuré à 4,34, supérieur à la moyenne nationale de 3,92, indiquant que malgré la réduction du nombre de sorties, les soirées restent concentrées en fin de nuit.
Parallèlement, Rennes se démarque avec un pic de trajets fixé à 2h du matin, et continue d'attirer la foule nocturne, dépassant ainsi la moyenne nationale. Cette polarisation des comportements soulève des questions sur la vitalité de la scène nocturne en France.
Julien Mouyeket, directeur général de Bolt France, souligne : « La nuit ne disparaît pas, mais sa place dans les déplacements du quotidien diminue clairement. » Cette transformation, bien que préoccupante pour les établissements nocturnes, pourrait inciter à une réflexion plus profonde sur une consommation responsable et des pratiques de mobilité plus sécuritaires.
Alors que le panorama nocturne français évolue, une question demeure : qu'est-ce que nous perdons au fur et à mesure que nos nuits s'éteignent ? Une chose est sûrs, la nuit à Nantes n'est plus ce qu'elle était.







