Lors d'une conférence organisée par la Chambre régionale d’agriculture à Segré, Serge Zaka, docteur en agroclimatologie, a partagé des perspectives alarmantes sur le futur climatique du Maine-et-Loire. Il prévoit que d'ici 2100, la région adoptera un caractère méditerranéen, avec une température moyenne annuelle pouvant atteindre 15°C.
Pour illustrer l’ampleur du changement, Zaka a rappelé que Montpellier, en 1970, avait une température de 14°C. « Ces changements pourraient transformer non seulement notre climat, mais également nos pratiques agricoles et notre écosystème dans son ensemble », a-t-il affirmé.
Cette transformation du climat pourrait avoir de graves répercussions sur les cultures en Anjou. Les agriculteurs pourraient se retrouver confrontés à des défis tels que la sécheresse accrue, des variations saisonnières imprévisibles et une plus grande vulnérabilité aux maladies. La question des ressources en eau devient également préoccupante.
Des experts, comme Pierre-Michel Viguier, un climatologue de l'Université de Rennes, soulignent l'importance de la recherche et de l'adaptation au changement climatique. « Les agriculteurs doivent anticiper ces changements et explorer des pratiques de culture plus durables », déclare-t-il.
Alors que la communauté scientifique tire la sonnette d'alarme, l'importance d'une réponse coordonnée entre les autorités locales, les agriculteurs et la population se fait de plus en plus pressante. Si des mesures ne sont pas prises rapidement, les conséquences pour l'agriculture et la qualité de vie dans la région pourraient être désastreuses.
Les discussions autour de ces enjeux en Anjou rejoignent celles menées dans d'autres régions en France, où le changement climatique est une préoccupation croissante. Une action collective semble essentielle pour saisir les opportunités de transition vers une agriculture résiliente face aux défis climatiques de demain.







