Le 9 décembre, les députés français ont voté en faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l'année 2026, après une série de débats intenses sur les recettes et les dépenses. Le volet "dépenses" a été validé avec 277 voix pour et 86 contre, mettant en lumière les tensions qui entourent le sujet.
Ce vote représente une victoire significative pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a réussi à mobiliser une majorité dans une Assemblée nationale fracturée, sans recourir à la procédure controversée du 49.3. Le texte, qui inclut la suspension de la très attendue réforme des retraites, a été adopté avec 247 voix contre 234. Ce résultat témoigne d'un équilibre précaire au sein du parlement, où les lignes de fractures politiques restent marquées.
Lors du débat, Éric, président de l'Union des Droites, a qualifié ce projet de loi de "quoi qu'il en coûte politicien", ajoutant que son groupe ne l'approuvait pas de manière "naturelle". Des experts s'interrogent sur l'avenir des finances publiques en France, alors que les dépenses de santé continuent d'augmenter. Selon un rapport de France Info, les projections budgétaires pour 2026 montrent une pression croissante sur les comptes de la Sécurité sociale, soulevant des inquiétudes parmi les économistes.
Après un ultime passage au Sénat, le PLFSS devra retourner à l'Assemblée nationale pour son adoption définitive. La route est encore longue, mais cette étape marque un tournant dans le financement de la protection sociale en France, à l'heure où le pays fait face à des défis économiques majeurs.
Les avis divergent sur la pérennité de cette approche. Certains experts soulignent la nécessité d'une réforme structurelle pour garantir l'équilibre budgétaire, tandis que d'autres défendent l'importance du soutien social dans un contexte d'incertitude économique. Ainsi, continuer à investir dans la sécurité sociale pourrait être perçu comme une priorité pour préserver la cohésion sociale, comme le mentionne Le Monde.







