La situation est devenue alarmante pour les voyageurs en Inde alors que la compagnie Indigo annonce avoir dû annuler plus de 1.200 vols en raison de "problèmes opérationnels inattendus". Cela suscite une vive agitation dans les aéroports du pays, plus particulièrement depuis le début de cette semaine.
Dans un communiqué, Indigo attribue ces désagréments à divers facteurs, tels que des "problèmes techniques mineurs", des conditions météorologiques défavorables, un trafic aérien congestionné, ainsi qu'à l'implémentation d'un nouveau système de rotation des équipages, consécutif à des règles de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) introduites en novembre dernier. Celles-ci exigent un temps de repos accru pour les pilotes entre deux missions, une mesure conçue pour garantir la sécurité mais qui a eu un impact négatif sur les opérations de la compagnie.
La DGAC a rapporté que les annulations ont touché 1.232 vols sur les seules journées de lundi et mardi, tandis que des témoignages de passagers ont fait état de retards pouvant atteindre 8 heures et de bagages égarés. "C'est la pagaille complète dans tous les aéroports", déplore un voyageur sur les réseaux sociaux, signalant un manque de personnel au sein des aéroports pour gérer la situation.
Lors d'une réunion d'urgence, la direction d'Indigo a admis que ces perturabations devraient persister encore pendant quelques jours. Les autorités prévoient un retour à la normale d'ici 10 février 2026, à condition que la compagnie présente un plan éclair de renforcement de ses équipes. Parallèlement, Indigo a été contrainte de remplacer en urgence un logiciel de commande sur ses 200 A320 à la suite d'une alerte concernant des vulnérabilités aux radiations solaires, touchant au total environ 6.000 avions de ce type à l'échelle mondiale.
Pour mieux comprendre l'impact de cette crise sur le transport aérien, des experts évoquent une croissance fulgurante du trafic aérien en Inde, qui avait déjà franchi les 500.000 passagers par jour en novembre. Comme l'indique Le Figaro, des changements structurels dans l'industrie aérienne indienne semblent désormais nécessaires pour éviter de futures crises de cette ampleur.







