Violence policière à Marseille : un nouvel agent mis en examen

Une enquête révèle des violences policières lors d'une manifestation à Marseille.
Violence policière à Marseille : un nouvel agent mis en examen
Des policiers de dos. Image d'illustration. (SAMI BELLOUMI LA VOIX DU NORD / MAXPPP)

Un policier a été mis en examen pour "violences aggravées" suite à l'agression d'une femme lors d'une manifestation à Marseille en décembre 2018. Ce fonctionnaire est également sous contrôle judiciaire, ce qui l'empêche d'exercer son métier.

Selon le parquet de Marseille, ce policier est accusé de "violences aggravées par plusieurs circonstances", notamment l'utilisation d'une arme, l'agression en réunion, et le fait d'agir en tant que dépositaire de l'autorité publique. La justice a demandé son placement en détention provisoire, mais il a finalement été placé sous contrôle judiciaire, accompagné d'une interdiction d'exercer. Il fait également face à des accusations de "non-assistance à personne en danger", un chef d'accusation partagé avec un autre agent de police impliqué dans l'incident.

Une série d'affaire de violence policière

Ce n'est pas un cas isolé. Plusieurs policiers sont sous enquête pour des faits similaires liés à la manifestation. Un autre policier a également été mis en examen pour des violences commises sur le compagnon de la victime, qui tentait de la défendre. Les manifestations des "gilets jaunes" de décembre 2018 ont régulièrement mis en lumière des tensions entre les forces de l'ordre et les citoyens, une situation que certains médias, comme Mediapart, ont documentée en détail.

Le 8 décembre 2018, Angelina, alors âgée de 19 ans, a été gravement blessée après avoir été touchée à la cuisse par un tir de LBD (lanceur de balles de défense) avant d'être frappée à plusieurs reprises au sol. Selon le rapport de France Bleu, cette agression lui a causé de graves blessures, y compris une fracture du crâne qui a nécessité une trentaine de points de suture.

La situation a conduit à une information judiciaire ouverte à l'été 2019 concernant "les violences aggravées et la non-assistance à personne en danger", et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été chargée de l'enquête. Ce climat de méfiance entre la populace et les forces de l’ordre soulève des voix critiques, comme celle du sociologue Philippe Corcuff qui souligne : "Ces incidents révèlent une nécessité de rendre des comptes et d'améliorer la transparence au sein des forces de police."

Cette affaire continue de susciter des débats sur la légitimité de l'usage de la force par les agents de l'État et soulève des questions essentielles sur la protection des droits des citoyens lors de manifestations.

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