Le tribunal correctionnel de Paris examine aujourd'hui 9 décembre 2025, le cas de Vincent Cerutti, ancien animateur de Chérie FM, accusé d'agression sexuelle. L'affaire remonte à 2015, lorsqu'il a été soupçonné d'avoir mordu les fesses de sa collègue Caroline Barel, qui était alors standardiste à la radio.
Les accusations portées contre Cerutti incluent des faits qualifiés d'« atteinte sexuelle avec violence, contrainte, menace ou surprise ». Selon la plaignante, l'incident s'est produit lors d'une réunion, où un échange tendu a conduit à des gestes inappropriés de la part de l'animateur. Caroline Barel a déclaré que Cerutti avait pour habitude de mordre ses collaboratrices, altérant ainsi le milieu de travail. Dans un témoignage donné devant la Commission d’enquête sur les violences dans le secteur médiatique, elle a affirmé : « Je lui avais clairement précisé qu'il ne devait pas me toucher, mais il a persisté. »
Ce procès soulève des questions sur le comportement à l'intérieur des entreprises, notamment dans les milieux de la télévision et de la radio, souvent perçus comme des lieux de travail peu propices à la dénonciation des abus. Des experts en droit du travail indiquent que les gestes jugés banals peuvent avoir des conséquences graves et que la sensibilisation à la question des agressions sexuelles dans ces secteurs est essentielle. La situation a également suscité un débat sur la nécessité de protocoles clairs au sein des sociétés médiatiques, renforçant la sécurité des employés.
Cerutti, qui a reconnu avoir mordu la plaignante, a néanmoins plaidé que les gestes en question faisaient partie d'un « jeu » mutuel entre eux, ce que ses anciens avocats avaient jugé comme « stupide » mais réciproque. Son nouvel avocat, Me Antoine Vey, a mentionné que l'audience du jour est l'occasion pour Cerutti de défendre cette position, affirmant que ces comportements « n'avaient rien de sexuel ni d'humiliant ». Cette phrase a provoqué des réactions vives sur les réseaux sociaux, où de nombreux utilisateurs expriment leur scepticisme quant à cette justification.
Alors que l'affaire continue de faire partie intégrante de l'actualité, elle met en lumière les difficultés rencontrées par les victimes pour faire entendre leurs voix face à des institutions souvent inadaptées. Des figures publiques et des militants pour les droits des femmes évoquent la nécessité d'une réforme plus profonde dans le traitement des comportements inappropriés, non seulement dans les milieux médiatiques, mais également à travers toutes les industries.







