Les tensions au cœur de la guerre en Ukraine continuent d'attirer l'attention internationale, alors que les discussions entre Kiev, Moscou, Washington et l'Union européenne s'intensifient. Malgré l'espoir d'une avancée, aucun résultat concret n'a encore été obtenu. Depuis deux semaines, les États-Unis jouent un rôle de médiateur, tentant de faciliter des négociations qui paraissent toujours aussi délicates.
La première proposition de paix, particulièrement favorable aux Russes, a été catégoriquement rejetée par l'Ukraine et ses alliés européens. En réponse, un plan alternatif a été soumis, mais il a également rencontré le même sort à Moscou. Dans ce contexte, la question de la paix semble plus complexe que jamais.
- Des échanges sans résultats tangibles
Une récente rencontre entre Steve Witkoff et Jared Kushner, envoyés de l'ancien président Trump, a eu lieu au Kremlin. Bien que la discussion ait duré plusieurs heures, aucune avancée notable n'a été faite. Néanmoins, les deux parties continuent à exprimer leur volonté de dialoguer. Volodymyr Zelensky a annoncé que Roustem Oumierov, le négociateur ukrainien, rencontrerait prochainement des représentants de l'UE à Bruxelles.
Malgré ces efforts, un certain scepticisme demeure. Selon le ministère allemand des Affaires étrangères, il est peu probable qu'un changement majeur dans l'approche russe se manifeste à court terme. La situation a même été qualifiée de "patinage sur place" par plusieurs analystes des affaires internationales.
- Les divergences sur les territoires occupés persistent
Au cœur des discussions se trouve la question des territoires occupés, la Russie contrôlant environ 19 % de l'Ukraine. Moscou insiste sur la cession complète de la région de Donetsk, toujours en proie à des combats intenses. Comme l'a noté Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du Kremlin, certaines propositions américaines pourraient éventuellement être discutées, mais un accord concret n'est pas encore en vue.
- Le refus russe de l'adhésion ukrainienne à l'OTAN
Cette question demeure un point de friction majeur. La Russie s'oppose fermement à une intégration de l'Ukraine dans l'OTAN, affirmant qu'elle représenterait une menace pour sa sécurité nationale. De son côté, l'Ukraine plaide pour une adhésion, voyant cela comme une garantie contre toute future agression. Tandis que le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, souligne la nécessité de discuter de la manière d'assurer la protection de l'Ukraine, la tension entre les deux camps reste palpable.
- Avancées militaires russes sur le terrain
Alors que les négociations piétinent, il est consolant de noter que la situation sur le terrain évolue. Les forces russes continuent d’avancer, notamment dans la région de Zaporijjia, avec des victoires stratégiques récentes. Selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre, ces succès militaires semblent jouer un rôle prépondérant dans l'attitude de Moscou vis-à-vis des négociations.
Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine a lui-même reconnu que ces avancées militaires influencent inévitablement le cadre des discussions. Il semble donc que, même si les phase de négociation se poursuivent, les combats continueront d'affecter les choix politiques, tant à Kyiv qu'à Moscou.







