La structure du système éducatif français pourrait subir un véritable bouleversement. Les groupes de besoin, instaurés au collège en 2024, pourraient perdre leur statut obligatoire dès la rentrée de septembre 2026. Lors d'une réunion récente avec le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), le ministre de l'Éducation, Édouard Geffray, a exprimé son intention d'évaluer la nécessité de maintenir cette mesure, en se basant sur des résultats réalisés dans chaque établissement.
Les groupes de besoin, qui visaient à segmenter les élèves en fonction de leurs compétences en mathématiques et en français, avaient suscité une controverse importante depuis leur introduction. Initialement désignés comme « groupes de niveau », ces dispositifs avaient pour but d'apporter un support personnalisé aux élèves rencontrant des difficultés. Cependant, critiques et réserves n’ont pas manqué au sein de la communauté éducative. Selon une analyse publiée par Le Monde, ces groupes étaient souvent perçus comme des instruments de tri, plutôt que de réelle aide.
Lors de la discussion au CSE, le ministre a déclaré : « Il est essentiel d'adapter notre approche en fonction des besoins des élèves et de la réalité des classes. » À cela, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a salué cette démarche vers plus de flexibilité, notant qu'il s'agit d'une véritable avancée pour l'intégration des élèves.
Les enseignants continuent de s'interroger sur la pertinence de cette mesure. Un rapport de l'Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR), attendu prochainement, devrait fournir des éclairages précieux sur l’efficacité des groupes de besoins.
Des discussions autour d'un nouveau décret qui pourrait être publié en janvier 2026 se font également entendre, offrant aux collèges la possibilité de conserver ces groupes ou non, selon ce qu’ils estiment le plus adapté pour leurs élèves.
Cette situation met en lumière les progrès et défis persistants de l’éducation à la française et suscite l'espoir d'une réforme plus inclusive, répondant mieux aux besoins variés des élèves. Comme l'a souligné Gabriel Attal lors de son mandat, il est impératif d’éradiquer le tri des élèves pour favoriser une réelle ambiance de travail et d’apprentissage.







