Le 4 décembre 2025, l'Arcom a officiellement exprimé ses inquiétudes concernant la tendance virale « Skinnytok » sur TikTok, qui fait la promotion d'une maigreur extrême, en particulier chez les jeunes filles.
Cette enquête, initiée après une série de reportages médiatiques, a révélé que plus de 5 500 publications avaient été générées entre le 24 mars et le 24 avril 2025, attirant plus de 100 millions de vues et 9,5 millions de likes selon les chiffres rapportés par l'autorité. Plus de 3 000 créateurs de contenu ont participé à cette tendance, illustrant des comportements alimentaires restrictifs et souvent malsains, tout en se cachant derrière un discours motivant autour d'un mode de vie « sain ».
L'Arcom déclare dans son rapport que ces contenus mettent en avant des habitudes telles que « ne pas manger » et « faire toujours plus de sport » pour maintenir une condition physique extrême. Selon l'autorité, cela pourrait constituer un risque de santé publique, surtout pour les mineurs, qui représentent 16 % des utilisateurs de la plateforme et y passent en moyenne plus de 28 heures par mois. Cette tendance n’est pas qu'une simple mode : elle ravive des injonctions sociales sur le corps féminin qui persistent depuis des décennies.
Les critiques envers TikTok se multiplient, et bien que la plateforme ait tenté de limiter les effets de cette tendance en bloquant le mot-clé « Skinnytok », l'Arcom souligne que ce blocage est insuffisant face à la réalité des contournements possibles avec des termes similaires. Il a fallu une mobilisation citoyenne et un appel aux autorités pour que TikTok prenne des mesures significatives.
Au-delà des chiffres, des experts en nutrition soulignent l'impact psychologique néfaste de tels contenus. Marie Dupont, nutritionniste à Paris, affirme que « ces messages peuvent renforcer les troubles alimentaires chez les jeunes, en exacerbant leur image de soi et en alimentant des comportements autodestructeurs ».
Face à la popularité grandissante de TikTok, il est urgent de sensibiliser tant les créateurs que les utilisateurs aux dangers de ces discours. Alors que la plateforme a promis de mettre en place des contrôles plus stricts, les attentes demeurent élevées quant à leur efficacité. Les adolescents doivent être protégés d'influences potentiellement destructrices et encouragés à adopter des habitudes de vie positives.







