Le 5 décembre, les États-Unis ont exécuté une frappe militaire dans le Pacifique, ciblant un bateau supposément impliqué dans le trafic de drogue. Cette opération a entraîné la mort de quatre personnes, un événement qui provoque des réactions controversées sur le plan politique aux États-Unis.
Depuis plusieurs mois, l'armée américaine mène des opérations dans cette région, ayant déjà causé la mort de 87 individus, bien que de nombreux experts contestent la légitimité de ces actions, soulignant le manque de preuves tangibles. Les critiques sont particulièrement virulentes au sein de l'opposition démocrate, qui questionne non seulement la légalité de ces frappes mais aussi leur efficacité dans la lutte contre le narcotrafic.
Le Southcom, commandement américain pour l'Amérique latine, a affirmé sur les réseaux sociaux que le navire était connu pour son implication dans le trafic de stupéfiants. En revanche, des témoignages, comme celui de l'élu Jim Himes, mettent en lumière des conséquences tragiques, évoquant des survivants d'attaques précédentes abattus dans une seconde frappe.
Cette double frappe, révélée par le Washington Post, a suscité une indignation générale, alors que Himes a décrit la vidéo montrant des marins en détresse, toujours accrochés à leur bateau en feu, tués par les forces américaines comme l'une des choses les plus troublantes qu'il ait vues dans sa carrière. Loin d'être un acte isolé, cette campagne s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et le Venezuela, que Donald Trump accusa de soutenir des cartels de drogue. Nicolás Maduro, pour sa part, dénonce ce qu'il considère comme une agression américaine visant à déstabiliser son gouvernement sous couvert de lutte contre le narcotrafic.
Les experts, comme l'analyste militaire Michèle Flournoy, soutiennent que ces opérations pourraient causer plus de problèmes que de solutions, notamment en encourageant des mouvements anti-américains dans la région. La situation soulève des interrogations sur l'éthique des décisions militaires et sur la nécessité d'une approche plus diplomatique et moins agressive dans la lutte contre le crime organisé.







