Saint-Denis, France – Face à la montée du scepticisme climatique, Jim Skea, président du Giec, souligne l'importance de communiquer clairement l'origine humaine du réchauffement. Alors que plus de 600 experts se rassemblent en France pour élaborer leur prochain rapport, Skea déclare : "Il ne fait aucun doute que les activités humaines sont la principale cause du changement climatique que nous observons aujourd'hui."
Lors de l'entretien, il a fait remarquer que, selon lui, il est désormais "presque inévitable" que le monde dépasse le seuil des 1,5 °C de réchauffement à court terme. Pour éviter cela, il a affirmé que des mesures décisives sont nécessaires : "Nous devons réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles liées à l'énergie et à l'utilisation des terres. De plus, il est impératif de commencer à envisager des méthodes pour retirer le CO2 de l'atmosphère à grande échelle, un domaine qui nécessite encore beaucoup de recherche."
Le soutien du gouvernement français au Giec a été particulièrement bienvenu, avec des déclarations venant du président et de plusieurs ministres. Skea a mentionné que cela avait insufflé un élan de confiance parmi les scientifiques présents, en renforçant leur détermination face à la désinformation ambiante. "Il est crucial de communiquer la science de manière efficace et cohérente", insiste-t-il, ajoutant que le dernier rapport du Giec réaffirme que la responsabilité humaine est indiscutable.
La question des États-Unis, qui n'apportent pas de soutien financier direct au Giec, a également été abordée. Skea a fait remarquer que de nombreux chercheurs américains participent malgré tout au processus, soutenus par des dons philanthropiques. Concernant les discussions autour de l'approbation des rapports, Skea a déclaré : "Ce processus est toujours délicat, mais la collaboration entre scientifiques et gouvernements reste fondamentale pour garantir l'intégrité des conclusions."
À l'approche de la COP33 en Inde, plusieurs pays, dont la France, souhaitent que le prochain rapport du Giec soit publié en 2028 pour coïncider avec un bilan mondial des efforts climatiques. Cependant, Skea souligne que le plus important est de garantir que le temps consacré à la recherche soit suffisant pour produire des conclusions fiables et précises.
Finalement, Skea a laissé entendre aux dirigeants et au grand public d'attendre avec impatience les résultats des nouvelles recherches qui émergeront dans les trois prochaines années, en promettant d'examiner des questions critiques telles que la possibilité de limiter le réchauffement à 1,5 °C sur le long terme. Cette dynamique de dialogue est essentielle, alors que la communauté internationale continue de faire face à cette crise climatique pressante.







