Le gouvernement français a récemment annoncé le report de l'obligation d'installer un thermostat connecté dans tous les foyers, initialement prévue pour janvier 2027. Cette mesure, qui a été décalée à 2030, a été justifiée par le ministre de l'Économie, Roland Lescure, qui souhaite « laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s'équiper ».
Au premier abord, cette initiative semble être animée par de bonnes intentions, notamment celle de réduire la consommation d'énergie. Toutefois, comme l'explique le journaliste François Lenglet, l'affirmation selon laquelle « l'enfer est pavé de bonnes intentions » devient pertinente lorsque l'implémentation devient une obligation. En effet, alors qu'aucun besoin ne justifie une contrainte, la motivation financière, base de la réduction des factures, est déjà un moteur efficace.
Le projet a évolué rapidement en une complexité de dispositifs d'aide pour compenser les coûts supplémentaires imposés aux ménages, risquant également d'être victime de fraudes. La décision finale de reporter la mesure témoigne d'une prise de conscience tardive des conséquences potentielles d'une telle obligation.
Cet exemple s'inscrit dans une dynamique plus large des politiques publiques en France, où des initiatives, bien qu'originellement conçues pour le bien-être des citoyens, finissent souvent par engendrer des effets contraires. D'autres explications ont été fournies par des experts en économie énergétique, qui soulignent le danger de vouloir imposer des solutions sans considérer les réalités pratiques vécues par les citoyens. Cette situation rappelle les nombreuses politiques passées qui ont tenté de changer les habitudes des Français sans vraiment les consulter, menant à des résultats mitigés.
Il s'agit d'un rappel que de bonnes intentions, sans une mise en œuvre adéquate et un regard critique sur les résultats, peuvent aboutir à des résultats imprévus et parfois contre-productifs.







