Les autorités tanzaniennes font face à des accusations de répression accrue contre l'opposition depuis les élections du 29 octobre, qui ont été largement rejetées comme frauduleuses par des observateurs internationaux. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est alarmé de cette situation, mettant en lumière des événements tragiques où plus d'un millier de personnes auraient perdu la vie lors des manifestations qui ont éclaté à la suite des résultats électoraux.
Aucune information officielle n’a été avancée sur le bilan humain, et les forces de sécurité sont accusées d'avoir mené des opérations violentes contre des manifestants pacifiques. Selon des témoignages recueillis par des organisations telles qu'Amnesty International, ces actions seraient le fruit d’un gouvernement déterminé à étouffer toute forme de dissidence.
L'ONU a noté que depuis le milieu de novembre, des centaines d'arrestations ont eu lieu, ciblant non seulement des membres de l'opposition, mais aussi des universitaires et des leaders de la société civile, souvent pris lors d'opérations menées par des agents armés non identifiés. « Nous demandons la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement », a déclaré Seif Magango, porte-parole du Haut-Commissariat, appelant à un respect des droits humains fondamentaux.
Le climat de violence a conduit le gouvernement à interdire les manifestations prévues pour la fête nationale du 9 décembre, une mesure jugée excessive par de nombreux experts en droits humains. Les ambassadeurs de plusieurs pays ont également fait part de leur préoccupation, soulignant l'importance pour les forces de sécurité d'agir avec retenue. Ils ont appelé le gouvernement à respecter ses engagements internationaux et à garantir les libertés d'expression et de réunion pacifique pour tous les Tanzaniens.
Avec un climat tendu et une situation politique de plus en plus volatile, la Tanzanie semble à un tournant critique. Les réactions internationales s'intensifient, faisant pression sur le gouvernement pour qu'il agisse en faveur d'un dialogue constructif et de la réconciliation nationale. À mesure que les jours passent, la communauté internationale scrute de près les événements en cours dans le pays, espérant qu'une issue pacifique pourra être trouvée, comme le rapportent des médias français tels que Le Monde et France 24.
