Pour la première fois depuis plus de quarante ans, des responsables libanais et israéliens se sont réunis mercredi pour discuter d'un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu. Cette rencontre, qui a eu lieu au quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura, pourrait ouvrir la voie à des relations plus stables entre ces deux pays toujours en état de guerre.
Le gouvernement israélien a confirmé ces pourparlers, soulignant qu'ils se déroulaient dans un contexte où des tensions sont palpables, particulièrement à la frontière libano-israélienne. Malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis un an, Israël accuse le Hezbollah, le mouvement pro-iranien, de se réarmer. Des experts, comme Jonah Wolfson, analyste au sein de l'Institut français des relations internationales, jugent que ces discussions sont essentielles pour réduire les tensions dans la région.
Les délégations civiles des deux pays, pour la première fois en lieu et place de responsables militaires, ont été conduites par Simon Karam pour le Liban et Uri Resnick pour Israël. Cette évolution a été saluée par l'ambassade américaine à Beyrouth qui y voit un 'pas important' vers un dialogue constructif.
Selon Shosh Bedrosian, porte-parole du gouvernement israélien, cette réunion constitue une 'première étape' vers une coopération économique et politique. Le président libanais, Joseph Aoun, a récemment exprimé sa volonté d'ouvrir un dialogue avec Israël, ce qui a traditionnellement été un sujet sensible.
La rencontre intervient après des allégations d'escalade militaire israélienne à l'encontre du Hezbollah, avec des frappes ciblées ayant eu lieu à Beyrouth. Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a clairement indiqué que la sécurité d'Israël ne sera pas compromise, et que toutes les mesures nécessaires seront prises pour assurer la protection des citoyens.
Dans un climat de méfiance, les perspectives d'un avenir pacifique restent fragiles. Cependant, les discussions pourraient marquer un tournant, comme le suggèrent certains analystes qui estiment que des pourparlers fructueux sont possibles si les deux parties font preuve de bonne volonté.







