Mercredi, Donald Trump a déclaré que Vladimir Poutine souhaiterait "mettre fin à la guerre" en Ukraine, suite à une "très bonne rencontre" qu’il a qualifiée, impliquant son émissaire Steve Witkoff et le président russe à Moscou. Cependant, Trump n'a pas précisé les prochaines étapes de ces négociations.
Selon le président américain, Poutine semble désireux de mettre un terme au conflit, sur la base des impressions de Witkoff et de Jared Kushner, son gendre, qui ont participé à une réunion de plus de cinq heures au Kremlin. "Nous verrons si cela se concrétise", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, après que Washington a proposé un plan, enrichi par des consultations avec les Ukrainiens.
Trump a également souligné l'importance d'un dialogue sincere entre toutes les parties prenantes. Alors que la diplomatie se poursuit, la situation sur le terrain reste complexe, avec des avancées russes persistantes malgré de lourdes pertes, et des experts notant l'importance cruciale de la stratégie ukrainienne.
Des perspectives troublées
Le conseiller diplomatique de Poutine, Iouri Ouchakov, a commenté que les récents succès militaires de l'armée russe avaient influencé les discussions américano-russes. Des informations de l'agence de presse AFP indiquent que Moscou a revendiqué la prise de la ville stratégique de Pokrovsk, bien que des sources ukrainiennes contestent cette affirmation, parlant de combats acharnés en cours.
À Bruxelles, les discussions entre les ministres des Affaires étrangères de l'Otan ont révélé que plusieurs pays, dont la Norvège et l'Allemagne, sont prêts à investir massivement dans l'équipement militaire ukrainien, une preuve de soutien solide à Kiev. Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a affirmé que ces pourparlers de paix sont bienvenus, tout en insistant sur le fait que l'Ukraine doit être préparée à toutes les éventualités.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rappelé que les négociations doivent s'accompagner d’une pression continue sur la Russie. Le négociateur ukrainien Roustem Oumerov mentionne également qu'un cadre de discussions avec les émissaires américains est en cours d'élaboration.
Cette frénésie diplomatique n'a pas encore abouti à un consensus, notamment en ce qui concerne les revendications territoriales, Moscou réclamant la cession totale de la région de Donetsk, toujours en proie à des combats intenses. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a confirmé la volonté de rencontrer des représentants américains autant que nécessaire pour trouver une solution.
Précédemment, Poutine avait lancé des menaces à l'encontre des Européens, les accusant d'entraver les efforts de Washington pour mettre un terme au conflit. "Nous ne souhaitons pas la guerre avec l'Europe, mais nous sommes prêts si la situation l'exige", a-t-il déclaré.
Les réactions face à ces déclarations ne se sont pas fait attendre. Le porte-parole du Premier ministre britannique, Keir Starmer, a qualifié cette prise de position de "ineptie", tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé un plan financier pour renforcer la position de l'Ukraine dans ces négociations. Cette période semble donc cruciale, tant sur le plan diplomatique que militaire, pour l'avenir du conflit ukrainien.







