Dans une manœuvre qui suscite déjà des débats enflammés, l'administration de Donald Trump a pris la décision de suspendre toutes les demandes d'immigration en provenance de 19 pays jugés à haut risque. Cette annonce, faite le 2 décembre, a déclenché une vague de réactions tant sur le plan national qu'international, certaines étant critiques tandis que d'autres soutiennent fermement cette initiative.
Les pays concernés par cette mesure incluent l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan, le Venezuela et le Yémen. D'ores et déjà, les demandes de « cartes vertes » et de naturalisation des ressortissants de ces nations sont suspendues, suscitant des inquiétudes chez les défenseurs des droits de l'homme et les organisations humanitaires.
« Je n’en veux pas dans notre pays »
Donald Trump a particulièrement ciblé la Somalie, un pays qu'il a qualifié de dangereux. En utilisant des termes péjoratifs, il a affirmé qu'il ne voulait pas des immigrants somaliens aux États-Unis, les qualifiant de « déchets » et a déclaré : « Quand ils débarquent de l'enfer et se plaignent, on n'en veut pas dans notre pays. Qu’ils retournent d’où ils viennent ». Cette rhétorique polarisante a galvanisé des partisans tout en soulevant des critiques acerbes.
De nombreuses voix s'élèvent pour condamner cette décision. Selon Jean-Pierre Simmonds, un expert en politique d'immigration, « ces mesures ne font qu'aggraver les tensions raciales et ethnicisées aux États-Unis ». Il est également préoccupé par l'impact humanitaire de cette mesure, soulignant que de nombreuses personnes fuient des situations désespérées dans leur pays d'origine.
Le climat politique aux États-Unis est déjà tendu, et cette décision pourrait ne pas aider à l'apaiser. De fait, les Somaliens, ainsi que d'autres ressortissants des pays touchés, se trouvent désormais dans une situation encore plus précaire. Ce coup dur pour l'immigration pourrait également avoir des implications économiques, selon le rapport de Valeurs Actuelles, qui met en lumière le rôle crucial que jouent ces immigrants dans divers secteurs clés de l'économie américaine.
Alors que l'administration Trump se prépare à faire face aux turbulences que cette décision pourrait engendrer, les défenseurs des droits de l'homme et les organisations sociales continuent de s'organiser pour contrecarrer ces mesures et donner une voix à ceux qui se retrouvent soudainement sans options.
