A Hong Kong, les inspections des lieux touchés par le terrible incendie survenu le 26 novembre sont désormais complètes. Le bilan tragique s'élève à 159 victimes, dont la plus jeune n'a qu'un an. Selon les déclarations de la police lors d'une conférence de presse, « nous avons découvert 159 corps, dont 140 ont été identifiés : il s'agit de 49 hommes et 91 femmes, âgés de 1 à 97 ans ». Ce chiffre pourrait être amené à évoluer, car des « ossements humains suspects » nécessitent des analyses médico-légales.
Le sinistre a consumé, en quelques heures, cinq des sept tours du complexe résidentiel en rénovation de Wang Fuk Court, situé dans le district de Tai Po, forçant des milliers d'habitants à fuir leur domicile. La rapidité de la propagation des flammes est attribuée à des filets de sécurité non conformes aux normes incendie, selon les autorités locales.
Mercredi dernier, des familles en deuil ont afflué près des bâtiments calcinés, déposant des bouquets et des messages de sympathie pour honorer la mémoire des victimes. Seuls les résidents d'une tour épargnée par le sinistre ont pu rentrer brièvement pour récupérer leurs affaires essentielles.
De multiples arrestations en cours
Une enquête conjointe est menée par l'organisme anticorruption de Hong Kong et la police, et déjà 15 personnes, y compris des cadres supérieurs, ont été arrêtées pour homicide involontaire. Six autres individus ont été interpellés pour divers chefs d'accusation, notamment en relation avec l'échec des dispositifs d'alerte incendie pendant le drame, comme le rapportent les informations de South China Morning Post.
Des médias locaux, tels que Hong Kong Free Press, ont également signalé l'arrestation de personnes demandant justice pour les victimes, incluant un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, qui avait lancé une pétition en ligne qui a depuis été retirée.
Par ailleurs, l'accès à un tableau d'affichage géré par des étudiants, surnommé le « mur de la démocratie », a été restreint. Derrière des barricades, un message a été accroché : « Nous sommes des Hongkongais. Demandons au gouvernement de répondre pour que justice soit faite ».







