À Mayotte, l'éducation subit de plein fouet les conséquences du cyclone Chido, survenu le 14 décembre 2024. De nombreuses écoles demeurent dans un état de délabrement avancé, entraînant une réduction drastique du temps de cours pour les élèves. Ifadia, une élève de CM2 à Acoua, rapporte : « Avant, il y avait école matin et après-midi, mais maintenant, nous n'allons y classe qu'à partir de midi. » Les infrastructures éducatives endommagées, comme les toits arrachés et les murs en péril, obligent les écoles à fonctionner avec un nombre de classes réduit.
Selon Human Rights Watch, 39 des 221 établissements scolaires ont été « totalement détruits » par ce cyclone. Le ministère de l'Éducation nationale estiment que plus de 40 % des bâtiments scolaires ont subi des dommages significatifs. Les élèves, qui devraient recevoir un enseignement régulier, n'ont en réalité accès qu'à la moitié du temps d'école habituel.
Ce manque de temps de cours n'est pas qu'un simple problème logistique. Il exacerbe les difficultés d'apprentissage déjà présentes. Un parent d'élève a déclaré à Ouest-France : « Nos enfants ont besoin d'une éducation uniforme pour construire un avenir meilleur. »
Les experts s'inquiètent de cet impact sur la génération actuelle. Le professeur Maxime Lévy, spécialiste dans les questions éducatives, mentionne que la situation nécessite « une réponse urgente de la part du gouvernement » pour éviter de compromettre l'avenir des jeunes Mahorais.
Pour faire face à cette crise éducative, plusieurs associations locales et ONG se mobilisent, organisant des initiatives pour offrir des cours de soutien. Cependant, le chemin vers une éducation stable reste semé d'embûches, et les collectivités locales appellent à un soutien accru de l'État.







