La sénatrice de Guyane, Marie-Laure Phinera-Horth, a été récemment condamnée par le tribunal correctionnel de Cayenne à deux ans de prison avec sursis pour recel de détournement de fonds publics. En plus de cette peine, elle se voit infliger une inéligibilité de deux ans, une amende de 30 000 euros, ainsi que le remboursement de 159 112 euros au centre hospitalier de Cayenne, une somme qu'elle devra partager avec un ancien directeur des ressources humaines de l'établissement, selon des sources judiciaires localisées.
Les faits reprochés remontent à la période où elle exerçait les fonctions de maire de Cayenne, de 2013 à 2016, tout en continuant à percevoir un salaire en tant qu'orthophoniste au même centre hospitalier. Ce conflit d'intérêts a soulevé de vives critiques et attisé l'indignation parmi les citoyens, comme le rapporte France Info. Les avocats de la défense, conduits par Me José Lama, ont annoncé leur intention de faire appel de ce jugement, arguant que chaque affaire mérite un examen approfondi.
Les réactions à cette affaire sont nombreuses. Certaines voix, comme celle de l'association Anticor, soulignent l'importance de la transparence dans le domaine public et appellent à une plus grande vigilance face aux conflits d'intérêts. D'autres experts juridiques, quant à eux, estiment que cette décision pourrait avoir des répercussions durables sur la carrière politique de Phinera-Horth.
Pour les habitants de Guyane, cette condamnation est un symbole de la lutte contre la corruption, mais suscite également des inquiétudes quant à l'avenir politique de leurs représentants. Dans un contexte où la confiance envers les élus est souvent mise à mal, cette affaire pourrait être perçue comme un tournant dans la perception de l'intégrité des acteurs politiques en France.







