Le Rassemblement national (RN), jusqu'à présent limité à quelques victoires aux élections municipales, ambitionne de bouleverser ce bilan en mars 2026. Avec la confiance affichée par son directeur de campagne, Julien Sanchez, le RN espère capitaliser sur sa montée en flèche dans les sondages sous l'égide de son président, Jordan Bardella.
Dans une stratégie sans précédent, le RN a prévu d'investir environ 700 candidats, un chiffre record, pour se présenter à ces élections. Pour comparaison, le parti avait déposé près de 600 listes en 2014, un chiffre qui avait chuté à 410 en 2020. Julien Sanchez insiste sur la nécessité de « sélectionner des candidats de qualité » afin d’éviter les erreurs du passé, où certains candidats avaient terni l’image du parti, comme l’avait relevé Le Monde.
Des figures notables, comme Edwige Diaz, membre de la commission d’investiture, s'engageront également dans cette campagne. Ces députés promettent de redorer l'image du RN en mettant en avant leur expertise et leur compétence législative. Selon Sanchez, « cela donne une image de sérieux aux électeurs ». Le RN aspire à dépasser le seuil des 10% des voix lors des premiers tours, un critère essentiel pour accéder à des alliances potentielles au second tour.
Mais au-delà des grandes villes, l'accent est mis sur les territoires moins peuplés. Philippe Olivier, un proche de Marine Le Pen, annonce que les zones rurales et périurbaines représentent un terrain d'expansion idéal. Il exprime sa confiance dans l’avenir du RN dans des départements comme les Alpes-Maritimes, le Var, et le Gard, où le parti a enregistré de bonnes performances lors des dernières élections.
Pour renforcer son influence, le RN a également mis en place une « charte d’engagement » destinée aux candidats sans étiquette. Ces derniers s’engagent, en contrepartie d'un soutien électoral, à respecter plusieurs principes chers au RN, tels que rejeter toute augmentation d’impôt local et défendre des valeurs d’immigration restrictives. Cette manœuvre stratégique, comme l’explique France Info, vise à étendre l’impact du RN tout en réduisant la polarisation politique dans les petites communes.
Alors que les enjeux s'intensifient, le RN semble déterminé à s'inscrire durablement dans le paysage municipal français, espérant que ces prochaines élections marqueront un tournant décisif dans sa stratégie d’implantation locale.







