Le 5 décembre 2025 pourrait s’avérer décisif pour le budget de la Sécurité sociale, puisque les députés se prononceront sur la partie recettes. En cas de rejet, l’ensemble du texte tomberait, une situation que le gouvernement souhaite éviter à tout prix.
Les discussions intenses ayant eu lieu la veille ont porté leurs fruits, notamment avec l’adoption d’un compromis sur la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) touchant les revenus du capital. Cette mesure, encouragée par certains partis de gauche, a suscité des réticences du côté des Républicains, qui craignent un impact sur l’épargne des Français, selon Laurent Wauquiez.
Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement a présenté un amendement visant à garantir des recettes tout en épargnant la classe moyenne. Ce compromis, dont le rendement escompté est de 1,5 milliard d'euros au lieu de 2,8, a enfin été adopté par 177 voix contre 84 et 92 abstentions, comme rapporté par Le Monde.
Malgré les critiques, le député RN Jean-Philippe Tanguy a dénoncé ce compromis, suggérant qu’il pénaliserait les artisans plus que les riches. Les voix se sont élevées, mais le gouvernement, par l'intermédiaire de Sébastien Lecornu, a multiplié les gestes d’ouverture, clarifiant des points sensibles, comme le niveau des dépenses pour l’Assurance maladie.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a déclaré qu’un accord serait nécessaire pour l’indexation des retraites et autres minima sociaux sur l’inflation, bien qu'il n’y ait pas encore de position ferme. De plus, les augmentations de dépenses de l’Assurance maladie pourraient atteindre 2,5 %, fuirent Les Échos.
Dans un contexte tendu, où la pression monte, le Premier ministre a renoncé à activer l’article 49.3, malgré les appels de son camp. Il a mis en avant l'importance de ce vote pour prévenir un déficit de 29 à 30 milliards d'euros pour la Sécu l’année prochaine. Les discussions se poursuivent, et un vote final est prévu pour le 9 décembre.
Les futures décisions du gouvernement seront suivies de près par les observateurs, car elles auront des ramifications significatives pour la politique sociale en France. Alors que les députés s'apprêtent à se prononcer, le sort du budget de la Sécurité sociale reste en balance.







