Jeanne d’Hauteserre, élue LR du 8e arrondissement de Paris, a récemment pris des mesures pour restituer près de 36 000 euros investis dans sa garde-robe grâce à des fonds publics. Après des révélations surprenantes rapportées par Libération, elle a commencé à rembourser une partie de cette somme, en versant 13 000 euros à la Ville.
Cette affaire a éclaté lorsque des journalistes de Libération ont mis en lumière la manière dont la maire utilisait ses frais de mandat, en grande partie consacrés à des vêtements de luxe. Sur BFMTV, elle a admis : « Chaque maire a une enveloppe de 990 euros par mois qu’il peut utiliser comme il veut. Moi, j’ai préféré m’acheter des fringues pour être bien sapée. » Cette affirmation a déclenché une onde de choc dans l’opinion publique.
La réaction de la maire a été rapide. En se rendant compte de la controverse, elle a annoncé son intention de rembourser la totalité des dépenses indélicates. Deux mois après ses promesses, son premier remboursement a été effectué, laissant entendre que la transparence et la responsabilité sont au cœur de sa gouvernance, malgré l’indignation émanant de plusieurs citoyens et élus, qui ont qualifié ces dépenses d’« indécentes ».
Lors d’un entretien avec Le Parisien, Jeanne d’Hauteserre a souligné l’importance de rendre compte de son utilisation des fonds publics, indiquant qu'elle prévoyait deux versements supplémentaires en janvier et février 2026. « Je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités... », a-t-elle ajouté, une déclaration qui n’a pas manqué de froisser certains élus.
Cette situation met en évidence un débat plus large sur l’utilisation des fonds publics par des responsables politiques. Selon des experts interrogés par France Inter, ce type de scandale pourrait amener à une réforme sur la façon dont les indemnités des élus sont surveillées et réglementées. « La confiance du public est essentielle, et des dépenses comme celles-là sapent cette confiance », affirme l’analyste politique Sophie Dupont.
Alors que le débat fait rage, le cabinet de Jeanne d'Hauteserre assure que l'élue prend cette situation très au sérieux et qu'elle souhaite engager un dialogue avec la population pour clarifier ses choix. Ce retour aux sources était nécessaire après un épisode qui a laissé un goût amer à de nombreux parisiens.







