Les élections municipales de mars 2026 se dessinent comme un véritable casse-tête pour l'extrême gauche à Nantes. La France insoumise, représentée par le député Andy Kerbrat, n'exclut pas une alliance au second tour avec les forces écolo-socialistes, mais cette éventualité suscite des interrogations tant au sein du mouvement que chez ses opposants.
Dans un entretien accordé à Presse Océan, Kerbrat a évoqué la possibilité d'un rapprochement avec la liste de Johanna Rolland (PS) pour contrer la droite. Cependant, cette union ne serait envisageable que si des postes au conseil municipal sont garantis. Cela a été perçu comme une attitude « défaitiste » par certains partisans de LFI, reflétant les réalités complexes des alliances politiques locales.
Johanna Rolland, la maire sortante, longtemps engagée dans des querelles sur des sujets variés, tels que les décorations de Noël, n'a pas encore réagi à ces propositions. De son côté, Marie Vitoux, la cheffe des écologistes nantais, a lancé un appel à l'unité afin de « rassembler les forces de gauche », tout en soulignant l'importance de propositions concrètes pour Nantes.
Cependant, cette main tendue a été rejetée par William Aucant, le candidat LFI, qui a affirmé que son mouvement prioriserait son programme de rupture. « Il n’y a pas lieu de discuter d’alliances hypothétiques alors que nous avons un projet ambitieux à présenter », a-t-il précisé, illustrant l'enthousiasme persistant des Insoumis malgré des moments difficiles par le passé.
La tension se cristallise également autour d'autres mouvements de gauche, dont Lutte ouvrière et le Nouveau Parti anticapitaliste, qui ont déjà annoncé leurs candidats. Plus récemment, une nouvelle formation, Nantes populaire, s'est constituée autour de Margot Medkour, cherchant à s'imposer face à une représentation jugée insuffisante de la gauche radicale.
Medkour s'est dite préoccupée par le manque de réel débat sur les enjeux fondamentaux de la ville et a promis de faire entendre les voix des populations souvent oubliées. « Notre objectif est clair : rassembler autour de propositions concrètes qui répondent aux préoccupations des classes populaires », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d'éviter une simple opposition entre le PS et la droite, représentée par Foulques Chombart de Lauwe.
Alors que les parties prenantes continuent de s'interroger sur la meilleure approche à adopter, un climat de compétition s'installe. La diversité des candidatures et des visions pour l'avenir de Nantes ne manquera pas de stimuler le débat public dans les mois à venir.







