Lors d’un entretien accordé à La Tribune, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, exhorte les élus de droite et du centre à adopter le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale, soulignant les dangers d'un budget vide.
"Ne pas voter ce budget serait préjudiciable à notre protection sociale", a alerté Bregeon. Dans son discours, elle a également défendu les longues discussions tenues à l'Assemblée nationale, évoquant plus de 120 heures de débat depuis l'abandon de l'usage du 49.3 par Sébastien Lecornu. Accorder ce temps à la discussion, c'est déjà un succès, selon elle.
Cependant, la tâche semble ardue. "Ce projet de loi n'est pas sans défaut", a-t-elle reconnu. Pourtant, selon elle, c'est le meilleur budget envisageable pour le moment. "La droite incarne le sérieux budgétaire. Ne pas voter serait inconcevable", a-t-elle résumé, faisant appel aux valeurs partagées par le camp présidentiel et le parti Horizons d'Édouard Philippe, notamment la réduction du déficit public.
Un avertissement contre le désordre budgétaire
Bregeon a mis en garde contre les conséquences potentielles d'un désordre financier : "Sans PLFSS, le déficit pourrait atteindre 30 milliards d'euros en 2026". Avec l'appui probable du Parti Socialiste, notamment grâce à la suspension de la réforme des retraites, le gouvernement espère convaincre la droite et le centre de coopérer afin de clore des débats qui s'éternisent et de garantir un budget pour 2026.
Quant à l'hypothèse d'une démission de Sébastien Lecornu, Bregeon a exprimé son désaccord : "Cela n'aurait aucun sens, surtout s'il n'a pas engagé la responsabilité du gouvernement". Elle a précisé que la véritable responsabilité incombe aux groupes politiques qui refusent le compromis. Le vote pour le budget de la Sécurité sociale représentera alors quelque chose de plus grand : "l'image collective de la classe politique", a-t-elle conclut.
Il est impératif de rappeler qu'un budget équilibré est non seulement une nécessité pour l'État, mais un message de stabilité pour les citoyens. L'angoisse d'un vide budgétaire pèse sur la société et influence les décisions quotidiennes des Français. Comme le souligne un récent rapport de France Stratégie, maintenir un cadre budgétaire solide est crucial pour prévenir la dégradation du pouvoir d'achat des ménages.
