Le 8 décembre 2025, Brigitte Macron a provoqué une onde de choc en qualifiant des militantes féministes de "sales connes" dans le cadre d'une conversation privée qui a fuité. Les commentaires ont été enregistrés après que quatre militantes ont interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan, dont le passé judiciaire suscite de vives controverses. Cette vidéo a donné lieu à une montée des critiques à l'encontre de la première dame.
Lors de l'interruption du spectacle, les militantes ont exprimé leur désaccord face à la présence d'Abittan, qui avait été mis en examen pour viol en 2021. Bien qu'il ait obtenu un non-lieu en 2024, les discussions autour de son comportement continuent d'alimenter les débats publics sur la violence faite aux femmes. Dans ce climat, les propos de Brigitte Macron ont été perçus comme une délégation des luttes féministes par de nombreuses personnalités politiques et sociales.
Des figures comme Manon Aubry, eurodéputée pour La France Insoumise, n’ont pas hésité à réagir sur les réseaux sociaux, soulignant l’hypocrisie d’un discours jugé contradictoire avec les engagements de la présidence. "On commence par défendre les droits des femmes, mais on se termine par les insulter", a-t-elle déclaré sur X. D'autres se sont joints à elle, y compris la présidente du Groupe écologiste et social, Cyrielle Châtelain, qui a qualifié l'incident d'"insulte à toutes les militantes, toutes les victimes".
Sur Instagram, l'actrice Judith Godrèche a partagé une story qui a fait le tour des réseaux, affirmant, "Moi aussi je suis une sale conne et je soutiens tous.tes les autres". Ce message a rapidement été repris par de nombreux comptes, et le hashtag #salesconnes s'est retrouvé au centre des discussions en ligne.
François Hollande, ancien président de la République, a également commenté cette polémique, appelant à une "désescalade verbale" dans un contexte où le dialogue devrait primer. Selon lui, bien que les termes employés par Brigitte Macron ne soient peut-être pas appropriés, il est essentiel de chercher l'apaisement dans les discours autour des violences faites aux femmes.
En parallèle, des soutiens à la première dame émergent, notamment Prisca Thévenot, députée de la majorité, qui a déclaré que "la forme des critiques ne doit pas masquer la légitimité du débat". Cela souligne la complexité du dialogue autour de ces questions prégnantes. Cette affaire illustre la tension persistante entre l'activisme féministe et la perception médiatique, une dichotomie qui continue d'évoluer au sein de la société française.







