Alors que les députés se rassemblent à l'Assemblée nationale, l'ombre d'un scrutin hautement incertain plane sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026. Ce vote, qui a lieu cet après-midi, pourrait bien être déterminant pour l'avenir du gouvernement de Sébastien Lecornu. Les tensions s'exacerbent, 227 des 575 députés ont déjà déclaré leur intention de voter contre le texte, incluant des membres du Rassemblement national et de La France insoumise.
Dans un tournant significatif, les écologistes pourraient jouer un rôle clé en tant que votants indécis. Le Premier ministre Lecornu et sa ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'interrogent sur les possibles alliances qui pourraient se former. Laurent Panifous, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, a souligné l'importance du scrutin en affirmant : "Chaque formation doit se positionner de manière transparente. Ce sera une journée de grande vérité".
En face des pressions gouvernementales, une amendment proposé pour augmenter l'objectif des dépenses de l'Assurance maladie à +3% pourrait diviser les opinions, notamment au sein des groupes Renaissance et MoDem, qui redoutent un impact négatif sur le déficit de la Sécurité sociale. Des voix, comme celle de Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l'Assemblée, se font entendre pour dénoncer ce qu'elle qualifie de "chantage" exercé par le gouvernement.
Le débat de cet après-midi débutera à 15 heures, suite à une séance de questions au gouvernement. Les députés devront examiner les derniers articles du PLFSS avant de procéder à deux votes : l'un sur le volet dépenses et l'autre sur l'ensemble du projet. Les secteurs qui s’engagent à voter en faveur du texte incluent les socialistes, les députés de Renaissance et certains centristes du MoDem. Cependant, des défections chez les groupes comme Liot et socialistes ne sont pas à exclure.
Déjà, les Républicains et le groupe Horizons, conduits par Edouard Philippe, se sont orientés vers une abstention. Des experts politiques, craints que cette abstention ne fragilise davantage le gouvernement, notent que "l'absence de soutien clair pourrait laisser des traces durables". Alors que les yeux de la nation sont rivés sur l'Assemblée, cet après-midi pourrait redéfinir le paysage politique français, réaffirmant ou affaiblissant l'autorité de l'exécutif.







