Le Medef, première organisation patronale, a décidé de bouder la grande conférence Travail et Retraites, initiée par le gouvernement le 5 décembre dernier. Geoffroy Roux de Bézieux, son ancien président, a affirmé lors d'un débat sur BFM Business que ces grandes réunions ne sont souvent pas utiles. "Ces grands machins ne servent à rien," a-t-il déclaré, détaillant ainsi les raisons de l'absence du Medef.
L'organisation patronale, isolée parmi les partenaires sociaux, laisse des questions ouvertes sur l'impact de cette décision. Les syndicats tels que la CGT et Force Ouvrière prévoient de participer, tandis que le Medef semble douter de l'utilité d'un cadre où l'État pourrait exercer son influence. Roux de Bézieux a précisé : "Ces négociations sont biaisées lorsque l'État tente d'influencer les débats en étant trop présent."
Ce scepticisme n'est pas sans précédent. Il évoque le conclave des retraites présidé par François Bayrou, qui a abouti à un échec, le gouvernement étant critiqué pour son rôle d'instrumentalisation. Dans le contexte actuel, plusieurs experts, comme ceux de la Fondation Jean-Jaurès, avancent que la relégation du Medef pourrait avoir des conséquences négatives sur le dialogue social. Ils soulignent l'importance d'inclure tous les acteurs pour une réforme réussie.
En résumant cette situation, Roux de Bézieux n’hésite pas à affirmer que l'État a une part responsable dans les échecs de ces conclaves. La question qui reste en suspens est : comment établir un dialogue constructif quand les lignes de communication entre les partenaires sociaux restent tendues ?







