Philippe Petitqueux, maire de Formiguères, un charmant village des Pyrénées-Orientales comptant moins de 500 habitants, a officiellement démissionné ce mardi. Son départ, marquant la fin d'une polémique qui a duré plusieurs mois, est survenu après qu'il a quitté la France métropolitaine pour s'installer à Tahiti, où il avait pour projet de développer un parc d'accrobranche, semblable à celui qu'il gérait aux Angles. Cette information a été confirmée par la préfecture qui a souligné l’acceptation de sa démission par le préfet Pierre Regnault de la Mothe.
Ce départ soulève de nombreuses questions sur la transparence et la gestion au sein de la municipalité. Son adjoint, Serge Vaills, a souligné que cette situation n'était que le reflet d'une série de « dysfonctionnements » au sein de l'équipe municipale. De son côté, Petitqueux a évoqué les « menaces » qu'il aurait subies, en accusant une partie de son conseil municipal d'avoir tenté de le contraindre à la démission. « Pour me protéger et protéger les miens, j’ai choisi de partir », a-t-il déclaré à l’AFP.
La préfecture avait déjà exprimé ses préoccupations au mois d'octobre, lorsque la prolongation de son absence sans nouvelles a suscité des alarmes quant à la continuité de l'administration locale. Au cours de cette période, Petitqueux a tenté d'assumer ses responsabilités à distance, avant de décider de renoncer à ses indemnités à la fin septembre. Cette décision a mis en lumière des enjeux cruciaux de gouvernance et de responsabilité parmi les responsables locaux.
Le conseil municipal de Formiguères va maintenant devoir élire un nouveau maire dans les quinze jours suivant cette démission. La situation actuelle a soulevé un débat public sur l'engagement des élus et la manière dont ces derniers devraient gérer leurs fonctions, surtout lorsqu'ils se trouvent à l'étranger. Des citoyens, ainsi que des experts en gestion municipale, ont proposé que des règles plus strictes soient mises en place pour éviter des situations similaires à l'avenir.







