La cérémonie tant attendue de Miss France 2026 a vu la couronne être attribuée à Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti, lors d'une soirée mémorable au Zénith d'Amiens, retransmise sur TF1. Âgée de 23 ans et diplômée en psychologie, elle a surclassé 29 autres prétendantes grâce à un vote qui alliait jury et public.
Hinaupoko succède ainsi à Angélique Angarni-Filopon, la Miss France 2025 originaire de Martinique. Dans son discours plein d'émotion, elle a évoqué son héritage unique, fruit d'une union entre la Polynésie et le sud de la France, décrivant son enfance comme bercée par les sons variés des cigales et du ukulélé.
La soirée a été un véritable spectacle, avec des tableaux chorégraphiés sur le thème du voyage, allant de l’Antiquité à une vision futuriste. Jean-Pierre Foucault, bien connu pour sa longévité à la présentation de l'événement, a animé cette gala devant des millions de téléspectateurs.
Mélangeant élégance et modernité, les candidates ont défilé dans des tenues de soirée, maillots de bain et costumes traditionnels. Le moment fort a été celui où les douze demi-finalistes ont pris la parole pour partager leurs valeurs et aspirations. Hinaupoko a souligné l'importance de la liberté, de l'égalité et du respect, valeurs qui résonnent profondément avec de nombreux Français.
Cette année, la compétition a vu un jury diversifié, présidé par la comédienne Michèle Bernier et comprenant des figures telles que la chanteuse Axelle Saint-Cirel et le journaliste Bruce Toussaint. Les commentaires injurieux ont, une fois de plus, rappelé à l'institution Miss France la nécessité de défendre ses lauréates contre le cyberharcèlement.
Un agrément novateur a été introduit cette année : pour la première fois, une ancienne Miss France, Camille Cerf, Miss France 2015, accompagnera la lauréate dans son parcours, symbolisant un changement positif dans la représentation de l'événement.
Au milieu de cette célébration, il est important de noter que le concours continue de susciter des débats, tant par sa forme que par son contenu. Selon la sémiologue Virginie Spies, ce programme emblématique nourrit des conversations à travers la France, renforçant son caractère patrimonial dans le paysage télévisuel.
Malgré les critiques régulièrement dirigées contre le concours concernant la manière dont il représente les femmes, il demeure une source d'attrait pour le public. Le cabinet Avisia, expert en intelligence artificielle, avait même essayé d'anticiper la victoire d'Hinaupoko, considérant Miss Nord-Pas-de-Calais comme la favorites, mais la réalité a prouvé que le charme et le charisme de Miss Tahiti l'ont emporté.
Cette élection n'est pas seulement un spectacle ; elle reflète une évolution sociétale. Les critères d'admission se sont élargis, permettant à un plus grand nombre de femmes, indépendamment de leur âge ou de leur statut marital, de se porter candidates. Frédéric Gilbert, président de Miss France, a mentionné que les expressions jugées dépassées sont désormais proscrites : "Nous parlons d'élégance et d'assurance, pas de sensualité forcée," a-t-il déclaré au Parisien.
Ainsi, au-delà des paillettes et des strass, le concours symbolise une quête pour une image plus authentique et représentative de la femme d'aujourd'hui.
