Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Toulouse a marqué un tournant dans le débat sur l'autoroute A69, reliant Castres à Toulouse. Il a ainsi recommandé l'annulation de la décision du tribunal administratif qui avait ordonné l'arrêt des travaux, affirmant l'importance de ce projet pour l'avenir de la région.
Cette intervention, révélée ce mardi par les avocats impliqués dans le dossier, apparaît comme une victoire pour les partisans de cette infrastructure. Le rapporteur public a proposé que les juges de l'appel annulent le jugement rendu par le tribunal administratif de Toulouse en février dernier, qui avait décidé de suspendre les travaux en raison de l'absence supposée d'un « intérêt public majeur ».
Un intérêt public majeur au cœur des débats
La tension entre les enjeux environnementaux et le développement territorial a été au centre de cette affaire. Le tribunal administratif avait exprimé des doutes sur la justification du projet, concluant qu'il ne répondait pas à une « raison impérative d’intérêt public majeur ». Toutefois, selon le rapporteur public, cette évaluation est « non fondée », affirmant ainsi la légitimité du projet selon des critères d'intérêt général.
La complexité de cette situation judiciaire met l'accent sur la nécessité de concilier développement et protection de l'environnement, une préoccupation partagée par de nombreux dirigeants régionaux. Jacques Piquemal, expert en aménagement du territoire, a déclaré au journal La Dépêche : « Ce type de projet est essentiel pour désenclaver certaines zones et booster l'économie locale. »
Une décision aux conséquences attendues
Il est à noter que les avis du rapporteur public, bien que non contraignants, influencent souvent les décisions finales des juridictions administratives. Ainsi, la cour administrative d'appel pourrait prochainement lever l'interdiction des travaux, un enjeu majeur pour les acteurs économiques des départements du Tarn et de la Haute-Garonne, qui espèrent que cette voie rapide deviendra un levier de compétitivité.
La suite de ce litige judiciaire est donc particulièrement attendue, tant par les défenseurs du projet que par les opposants qui continuent de s'inquiéter des impacts environnementaux.
(Sources : La Dépêche, France Bleu)







