La procureure de Saint-Denis, Véronique Denizot, a confirmé qu'un jeune automobiliste a tragiquement trouvé la mort dans la nuit du 29 au 30 novembre, en raison de l'explosion d'un airbag Takata au sein de son véhicule. Cet incident sur la route des Tamarins a mis en lumière le danger persistants des airbags défectueux, qui ont déjà causé plusieurs décès en France.
La victime, âgée de seulement 23 ans, a subi des blessures fatales suite à l'impact d'une pièce métallique liée à l'airbag. Les enquêtes menées par les autorités se penchent actuellement sur le statut de ce véhicule pour savoir s'il faisait l'objet d'une campagne de rappel, qui aurait pu éviter ce drame. Selon le média local La1ère, cet événement tragique représente la troisième victime à La Réunion liée à ce problème d'airbags.
Une problématique de sécurité alarmante
Les airbags Takata, qui sont au cœur d'un immense scandale mondial, ont été la source de nombreux accidents mortels dus à des explosions imprévisibles. L'entreprise japonaise, en faillite, a utilisé un gaz propulseur, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade dangereusement avec le temps, aggravé par les conditions climatiques chaudes et humides.
Le ministère des Transports révèle qu'environ 20 personnes ont perdu la vie en France à cause de ce type de dysfonctionnement, surtout dans les régions d'Outre-mer. Récemment, une enquête a été ouverte en Nouvelle-Calédonie après un autre incident tragique lié à l'éclatement d'un airbag par un mécanicien au travail. Une telle série d'accidents pose des questions sérieuses sur la sécurité des véhicules équipés des airbags affectés.
Des rappels en masse nécessaires
Aujourd'hui, plus de 1,8 million de voitures en France nécessitent des réparations, dont 1,3 million sont sous le rappel 'Stop drive', qui interdit de conduire avant remplacement des airbags. À La Réunion, plus de 75 000 courriers de rappel ont été envoyés, mais il reste encore 20 416 véhicules jugés dangereux, témoignant de l'ampleur du problème. La préfecture souligne que seulement 44 165 véhicules ont été vérifiés et équipés de nouveaux airbags jusqu'à la date fatidique du 30 novembre.
Ce drame a également conduit à des poursuites judiciaires ; en mars, un distributeur à La Réunion avait été mis en examen après qu'un conducteur a été blessé par un airbag défectueux, une première en France. Face à cette crise de sécurité, il est crucial que les autorités intensifient les efforts pour informer et protéger les conducteurs vulnérables contre ces dangers mortels.







