En ce jour de Noël, le pape Léon XIV a pris la parole dans la basilique Saint-Pierre à Rome pour dénoncer les terribles conditions de vie des habitants de Gaza, victimes d'années de conflit. Après plus de deux ans d'offensives israéliennes, la situation humanitaire s'est détériorée, engendrant des souffrances incommensurables.
Établissant un parallèle entre la naissance de Jésus dans une étable et la réalité actuelle des Gazaouis, le souverain pontife a fait l'horrible constat des tentes des réfugiés, continuellement exposées aux intempéries : "Comment, alors, ne pouvons-nous pas songer aux tentes de Gaza, qui subissent la pluie, le vent et le froid depuis des semaines ?". Ces mots résonnent d'autant plus alors que les habitants luttent contre les rigueurs de l'hiver, aggravées par des infrastructures déjà anéanties.
Dans son homélie, il a souligné que les guerres laissent derrière elles des "ruines et des blessures ouvertes", un constat alarmant qui s'applique à de nombreuses zones de conflit à travers le monde, y compris en Ukraine et en Syrie. Il a ajouté : "Fragile est la chair des populations sans défense, éprouvée par tant de guerres". Le pape a également exprimé sa préoccupation pour les jeunes entraînés dans ce cycle de violence, ressentant l'absurdité de la guerre et la manipulation de leur idéal de gloire par des leaders omnipotents.
Malgré la gravité de la crise à Gaza, une trêve fragile a permis un retour aux célébrations à Bethléem, berceau du christianisme. De nombreux fidèles se sont réunis dans la basilique de la Nativité pour des offices empreints d'espoir et de solidarité. Comme le souligne un expert en relations internationales de l'Université de Paris, "les discours du pape non seulement apportent une lumière sur des crises oubliées, mais ils insistent également sur la nécessité d'une action humanitaire immédiate".
Alors que le monde tourne son regard vers les festivités de Noël, l'appel du pape résonne comme un cri de désespoir pour les millions de personnes actuellement à la merci des conflits, et souligne l'urgence d'une réponse internationale pour mettre fin à ces injustices, comme l'indiquent plusieurs études de la Croix-Rouge et des Nations Unies.







