Miami (AFP) – Tandis que les forces russes intensifient leurs frappes, notamment avec un bilan alarmant de 653 drones et 51 missiles lancés contre l'Ukraine, des négociateurs ukrainiens et américains poursuivent leurs discussions en Floride. Ce troisième jour de pourparlers vise à établir un plan de paix proposé par Washington pour mettre fin au conflit qui dure depuis février 2022.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ces attaques répétées sur des infrastructures énergétiques, précisant que l'objectif de la Russie est d'infliger des souffrances à la population ukrainienne, en privant des milliers de foyers de chauffage en pleine saison hivernale. France 24 a rapporté que des bombardements ont également été signalés dans des régions clés telles que Tcherniguiv, Zaporijjia, Lviv et Dnipropetrovsk.
En réponse, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir intercepté 116 drones ukrainiens au-dessus de son territoire, intensifiant ainsi la tension entre les deux nations. Les discussions en cours ont lieu dans un contexte difficile, les Ukrainiens espérant un cadre de sécurité qui pourrait les protéger à long terme.
Selon le département d'État américain, un progrès véritable vers un accord dépendra de l'engagement de la Russie envers la paix, accompagné de mesures de désescalade. Alors que du côté américain, des personnalités influentes telles que Steve Witkoff et Jared Kushner participent aux discussions, les représentants ukrainiens, Roustem Oumerov et le général Andriï Gnatov, cherchent à protéger les intérêts de leur pays.
Cependant, l'Union européenne, absente des négociations, s'inquiète de l'orientation des discussions qui, selon elle, pourraient favoriser le Kremlin. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a exprimé ses préoccupations, soulignant que l'agression ne devait pas être récompensée, sinon cela pourrait nuire à la sécurité mondiale.
Il est à noter qu'après une rencontre à Moscou, le Kremlin a annoncé que des progrès avaient été réalisés, mais il reste encore « beaucoup de travail » à faire. Cette dynamique complexe est révélatrice de la fragilité de la paix dans la région, exhortant tous les acteurs à s'engager sérieusement pour éviter une escalade supplémentaire.







