La transition énergétique en France pourrait connaître un bouleversement majeur avec la potentielle acquisition de Groupe Atlantic. Ce leader français des pompes à chaleur est en négociation avancée pour être racheté par Paloma Rheem, un groupe associant des entreprises japonaises et américaines. Évaluée à plus de 3 milliards d'euros, cette transaction est actuellement sous la loupe du ministère de l'Économie, au vu des enjeux de souveraineté énergétique.
Ce fleuron de la transition énergétique, basé à La Roche-sur-Yon, pourrait bientôt passer sous pavillon étranger. Le groupe Paloma Rheem est le fruit d’une fusion entre les sociétés japonaises Paloma et Fujitsu General ainsi que l’américaine Rheem. Cette opération, décrite par le ministère comme surveillée de près, pourrait transformer le marché de la climatisation et du chauffage.
Un accord cruciale en attente de validation
Selon le ministère français de l’Économie, cette opération nécessite une autorisation préalable pour le contrôle des investissements étrangers en France. Les autorités doivent s’assurer que cette acquisition bénéficie à l’industrie locale. Roland Lescure, ministre de l’Économie et des Finances, a précisé qu’un soutien à la compétitivité de Groupe Atlantic serait bienvenu, mais que toute intention de déstabiliser l’entreprise serait fermement rejetée.
Des organisations syndicales, comme la CGT, ont exprimé leurs réserves vis-à-vis des conséquences de telles acquisitions sur le tissu industriel français, rappelant que plusieurs reprises ont parfois mal tourné. Les inquiétudes se concentrent sur la pérennité de l’emploi et l’avenir de l’indépendance industrielle du pays.
Vers une stratégie de transformation énergétique
L’opération doit d’abord passer par une évaluation de son éligibilité en tant qu’investissement dans un secteur vital pour l’économie. Les pompes à chaleur, symbole de la transition énergétique, sont aujourd’hui au cœur des politiques gouvernementales visant à augmenter la consommation d’électricité. Cette stratégie vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles coûteuses.
Les négociations sont avancées, et bien que le montant n'ait pas été confirmé, des sources comme Les Echos évoquent une transaction autour de 3 milliards d'euros. Si cette vente se concrétise, elle pourrait avoir des implications profondes pour l'entreprise, qui génère déjà près de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie 12 000 personnes.
Groupe Atlantic, connu pour ses marques telles qu'Atlantic, Thermor et Sauter, se positionne sur un marché compétitif face à des acteurs comme Carrier Global, qui a récemment acquis la division climatique du groupe allemand Viessmann. Le président du directoire de Groupe Atlantic, Damien Carroz, a affirmé que ce rapprochement pourrait améliorer la compétitivité à l'échelon mondial.







