Lors de sa visite à Saint-Martin le 6 décembre, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a présenté des initiatives majeures pour renforcer le système judiciaire local. D'ici l'été 2026, l'île accueillera un tribunal de plein exercice, accompagné d'une nouvelle maison d'arrêt prévue pour l'année prochaine.
Ces projets visent à améliorer la réinsertion des détenus et à pallier le manque de ressources judiciaires sur l'île. Actuellement, Saint-Martin ne dispose que d'un juge d'application des peines, alors que des moyens supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux défis locaux. Un juge d'instruction sera également nommé pour dynamiser le fonctionnement judiciaire dès septembre 2026.
Le garde des Sceaux a souligné l'importance de ces infrastructures pour lutter contre la surpopulation carcérale, un problème majeur affectant de nombreuses familles. Environ 60 Saint-Martinois purgent des peines en Guadeloupe, rendant leur réinsertion complexe. La nouvelle prison devrait permettre de rapprocher les détenus de leur famille, favorisant ainsi des visites plus fréquentes, un point essentiel pour une réhabilitation réussie.
Ce projet s'inspire de la construction de prisons modulaires, reconnues pour leur robustesse et leur rapidité de mise en œuvre. Selon des sources du ministère, cette approche permettrait de réduire les coûts tout en offrant des conditions de détention adaptées aux besoins de l'île.
Des experts en justice pénale considèrent ces mesures comme essentielles pour améliorer la situation locale et prévenir la récidive. Le professeur en criminologie, Julien Moreau, a affirmé dans une interview accordée à Le Monde : « Un système judiciaire solide et accessible est la clef d'une société sécurisée et en bonne santé. »
Ces annonces, saluées par les citoyens et les acteurs de la justice, marquent un tournant significatif pour Saint-Martin, une étape vers une justice plus équitable et adaptée aux spécificités du territoire.







