Lors d'une récente visite à Saint-Martin, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a officiellement annoncé la création d'un tribunal de plein exercice et la construction d'une maison d'arrêt d'ici deux ans. Cette initiative vise à renforcer le système judiciaire sur l'île et à mieux accompagner les détenus dans leur réinsertion.
Gérald Darmanin a souligné que cette nouvelle infrastructure permettra d'améliorer l'accès à la justice pour les Saint-Martinois. « Notre objectif est d'assurer une justice plus proche des citoyens et de faciliter la réhabilitation des personnes incarcérées », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. Le tribunal, qui devrait ouvrir ses portes d'ici l'été 2026, bénéficiera d'une augmentation de personnel, y compris magistrats et greffiers.
Actuellement, de nombreux prisonniers condamnés de l'île se trouvent en détention en Guadeloupe, rendant les visites familiales difficiles et entravant leur réinsertion. Selon des déclarations récentes, on estime qu'environ 60 Saint-Martinois sont détenus hors de l'île, une situation que le ministre souhaite rectifier rapidement. La construction de la maison d'arrêt, conçue sur le modèle des établissements modulaires, vise à accueillir des détenus en préventive ou avec des peines de moins de deux ans.
Cette décision a également suscité des réactions positives parmi les acteurs locaux. Michel Domino, expert en justice, a exprimé son optimisme : « C'est une avancée nécessaire pour Saint-Martin, qui souffre d'un vide juridique avéré. Il est essentiel de rétablir un équilibre et d'offrir aux habitants les outils nécessaires pour bénéficier d'une juste répression et d'une seconde chance. » De plus, cette initiative s'inscrit dans un contexte plus large d'amélioration des conditions carcérales en Guadeloupe et ailleurs dans la région.
Les futures étapes incluent des discussions pour l'attribution d'un juge d'instruction, projet que le ministre a confirmé être à l'étude. Ce développement marque une étape significative dans la volonté de l'État français d'améliorer la justice sur l'archipel, tout en tenant compte des besoins spécifiques des territoires ultramarins.







