L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, incarcéré pour tentative de coup d'État, a obtenu l'autorisation de la Cour suprême pour sortir de prison afin de subir une opération chirurgicale le 25 décembre. Cette décision a été prise par le juge Alexandre de Moraes, dans un contexte où Bolsonaro purge une peine de 27 ans dans une prison de Brasilia depuis fin novembre.
Selon des sources judiciaires, l'opération, consistant en la réparation d'une hernie inguinale, est jugée nécessaire par les médecins. La délivrance du permis a été facilitée par une évaluation positive de la police fédérale, qui a souligné l'urgence de la situation. Bolsonaro, âgé de 70 ans, a précédemment souffert de complications liées à un attentat en 2018, ce qui a accentué les préoccupations concernant sa santé.
Le juge a explicitement demandé que son transfert vers l'hôpital DF Star soit effectué discrètement, précisant que l'accès à l'établissement médical devait se faire par le garage. Cette précaution visait à éviter une médiatisation excessive qui aurait pu raviver des tensions parmi ses partisans, déjà nombreux lors de ses précédentes hospitalisations.
Michelle Bolsonaro, son épouse, a également reçu l'autorisation de l'accompagner durant cette période. Leur présence conjointe à l'hôpital est considérée comme essentielle pour rassurer l'ancien chef d'État, alors qu'il fait face à une période difficile non seulement physiquement, mais aussi sur le plan politique.
Des experts en santé mentale suggèrent que le soutien familial pourrait aider Bolsonaro à mieux gérer le stress lié à cette incarcération. "La pression médiatique et la détention prolongée peuvent avoir un impact négatif sur sa santé mentale, et le soutien de sa famille pourrait faire toute la différence", explique le Dr. Ana Beatriz, psychanalyste brésilienne.
Ce développement survient alors que des discussions continuent autour d'un éventuel assouplissement de sa peine par le parlement brésilien. Certains députés ont récemment proposé des lois visant à réduire les peines des condamnés pour crimes politiques, mais ces initiatives sont encore loin d'être adoptées.







