Sur le perron de Matignon, Sébastien Lecornu a réaffirmé sa détermination à obtenir un compromis sur le budget 2026. Après des sessions de votes sur une loi spéciale, il a déclaré que le gouvernement devait avancer sans se laisser distraire par les luttes partisanes. Ce texte, adopté le 23 décembre, est une mesure temporaire mais nécessaire pour maintenir le fonctionnement de l'État.
« Nous devons y arriver », a martelé Lecornu, ajoutant que le compromis est essentiel pour le bon fonctionnement des institutions, tout en citant la réussite du vote du budget de la Sécurité sociale sans recourir à l'article 49.3, même dans une assemblée fragmentée. Pour atteindre cet objectif, il a identifié des thèmes clés pour les négociations : l'agriculture, le financement des collectivités et le logement, entre autres.
Dans un contexte de crise agricole aggravée par l'épidémie bovine, Lecornu a également adressé un message clair aux agriculteurs : « Aucun accord commercial ne sera accepté s'il nuit à nos filières », a-t-il souligné, tout en promettant une « négociation offensive » pour défend le revenu des agriculteurs et la souveraineté alimentaire. Selon des rapports récents de Le Monde, un tiers des 750 000 bovins dans le Sud-Ouest ont été vaccinés récemment, ce qui témoigne d'une mobilisation rapide pour faire face à la crise.
Il a fixé une échéance claire, espérant voir un budget voté dès janvier, tout en introduisant des mécanismes constitutionnels comme les ordonnances pour assurer son passage. Un consensus est également attendu sur les questions de finances publiques, notamment pour réduire le déficit à 5 %.
En dépit des défis, Lecornu a choisi d’adopter une vision optimiste, évoquant une croissance soutenue et le plus haut taux d'emploi des quarante dernières années. « La France connaît des succès économiques, environnementaux et culturels », a-t-il déclaré, tout en listant les chantiers futurs, notamment la décentralisation et la stratégie énergétique. Refusant la résignation, il se projette vers un avenir où la collaboration et le dialogue prévaudront sur les divisions politiques.







