Dans un tournant tragique pour l'opposition politique à Hong Kong, le Parti démocrate, considéré comme le plus ancien parti prodémocrate de la ville, a annoncé sa dissolution lors d'une réunion spéciale tenue ce week-end. Son président, Lo Kin-hei, a déclaré : « Ce processus a été achevé et les activités du Parti prennent officiellement fin aujourd'hui. » Fondé en 1994, le Parti démocrate a longtemps été une force d'opposition influente, revendiquant des réformes démocratiques et une plus grande autonomie pour Hong Kong.
Lo Kin-hei a exprimé sa profonde gratitude envers les militants qui ont soutenu le parti durant trois décennies. « Nous sommes reconnaissants envers tous les citoyens qui ont œuvré à nos côtés. » L'ancienne dirigeante du parti, Emily Lau, a également déclaré : « Je ne comprends pas pourquoi le Parti démocrate en est arrivé là », soulignant la tristesse et la déception ressenties par de nombreux partisans.
Ce développement intervient dans le contexte d'un resserrement de l'emprise de Pékin sur Hong Kong, à la suite des manifestations prodémocratie de 2019, qui ont eu lieu en réponse à une érosion pionnière des libertés civiles. L'imposition de la loi sur la sécurité nationale a contribué au déclin de l'opposition politique, entraînant l'arrestation et l'exil de nombreux militants. Selon des analystes, la dissolution du Parti démocrate symbolise la fin d'une époque et le recours à la répression systématique de la dissidence, un fait dénoncé par plusieurs organisations de défense des droits humains comme Amnesty International et Human Rights Watch.
Alors que le climat politique se durcit, la communauté internationale observe de près les développements à Hong Kong. Les experts avertissent que la dissolution du Parti démocrate pourrait ouvrir la voie à une période encore plus sombre pour les droits de l'homme et la liberté d'expression dans cette région administrative spéciale de la Chine.







