Le point d'accueil jour, Zuekin, situé à Biarritz dans le quartier Saint-Martin, a cessé ses activités depuis le 26 novembre à la suite d'un incident violent impliquant plusieurs usagers. La villa Maria Pia, qui héberge cette structure précieuse pour les personnes en grande précarité, a ainsi fermé provisoirement, laissant de nombreux bénéficiaires sans assistance, en particulier durant la période difficile des fêtes de fin d'année.
La mairie de Biarritz, qui se réunira le 15 décembre prochain, examine actuellement les modalités de réouverture de Zuekin. Maider Arosteguy, la maire, a proposé de voter une subvention exceptionnelle de 9 500 euros pour recruter un médiateur social, essentiel pour garantir un environnement serein et réguler les accès au point d'accueil. Ce médiateur aura pour mission de faciliter les interactions et de pacifier les abords, des espaces devenus tendus après les ruptures de règlement intervenue dernièrement, selon les dires d'Armelle Roussière, directrice du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS).
Le point Zuekin joue un rôle vital dans la communauté, offrant des services essentiels tels que des douches, des repas, et du soutien administratif à environ quarante personnes par jour. Les experts en action sociale soulignent l'importance de telles structures, surtout en période de grand froid. Selon une étude récente de l'Observatoire National de la Précarité, des milliers de personnes se retrouvent dans des situations de vulnérabilité, rendant ces points d'accueil indispensables.
Dans le cadre de la réouverture, la cellule de veille impliquant les salariés d’Atherbea, des bénévoles et des représentants de la police municipale a décidé d'exclure définitivement trois des cinq protagonistes de l'incident de novembre. Ce processus de désescalade et de restructuration vise à créer un espace sécurisé pour tous, précisent les spécialistes.
En outre, il convient de noter que l'hôtel social La Maison de Gilles, également géré par Atherbea, vient de rouvrir ses portes après huit mois d'inactivité due aux soucis rencontrés par son personnel. Entre-temps, des initiatives temporaires, comme des repas chauds offerts deux fois par semaine à la salle Erricart, ont été mises en place par des équipes de bénévoles pour accueillir les plus vulnérables. Ce cadre est crucial dans un contexte où des décès tragiques, comme celui d’un sans-abri dans la rue fin novembre, remettent en lumière l'urgence de ces services sociaux.
La situation actuelle ne fait qu'accroître la nécessité d'une réflexion approfondie sur l'accueil et le traitement des personnes en situation de précarité. Si Zuekin prouve sa résilience et son engagement, son chemin vers la réouverture devra être accompagné d'une vigilance constante et d'une adaptation continue aux crises sociales émergentes.







