Bruxelles s'apprête à vivre une semaine clé concernant le soutien financier à l'Ukraine, comme l'a martelé Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne. Alors que le pays lutte pour sa survie face à l'invasion russe, les 27 États membres de l'UE doivent se prononcer sur les modalités de financement qui pourraient s'étendre au-delà de simples aides humanitaires.
Kaja Kallas a souligné l'importance de cette rencontre prévue en fin de semaine lors d'un sommet crucial. "C'est une semaine très importante pour l'Ukraine", a-t-elle affirmé, ajoutant que les discussions sont en cours concernant l'utilisation des avoirs russes gelés pour financer des prêts de réparation. Cependant, l'unanimité ne sera pas aisée à obtenir, notamment avec des réticences soulignées par des pays tels que la Belgique, où se trouvent les principaux avoirs gelés.
Elle a également précisé que la route menant à un consensus est semée d'embûches. "Il est essentiel d'impliquer tous les membres, particulièrement la Belgique, avant d'aller de l'avant avec de telles décisions", a-t-elle insisté. Cette position a été confortée par les déclarations du président du Conseil européen qui a affirmé qu'il n'y aura pas de crédits octroyés sans un accord ferme.
La Commission européenne explore également la possibilité d'un emprunt commun au niveau européen. Cela dit, plusieurs pays, dont l'Allemagne, restent sceptiques à l'idée de cette approche, ce qui complique encore la situation. Kaja Kallas a souligné que le recours aux fonds russes gelés présente l'avantage de ne pas peser sur les contribuables européens : "C'est un point crucial que nous devons considérer. Cela envoie également un message fort : ceux qui causent des destructions doivent en assumer les conséquences".
Alors que les discussions se poursuivent, la communauté internationale reste attentive aux développements. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, clôturera ce processus de négociations à Berlin avec des leaders européens, espérant un soutien renforcé dans cette lutte pour la liberté et la souveraineté de son pays. Les enjeux sont clairs : un soutien indéfectible face à une agression sans précédent.







