Le gouverneur de la Réserve fédérale, Stephen Miran, nommé par Donald Trump, a exprimé son optimisme quant à l'évolution de l'inflation, se prononçant pour une réduction rapide des taux d'intérêt lors d'une récente intervention à New York. Selon lui, les signes de baisse des prix, notamment dans le secteur du logement, pourraient permettre à la Fed de prendre cette mesure.
« L'inflation sous-jacente approche notre objectif », a-t-il déclaré. Il a également souligné que le délai d'effet de la politique monétaire pourrait justifier une telle décision. Miran a indiqué que la nécessité d'un ajustement rapide se fait ressentir pour atteindre un taux neutre, qui n'influe ni positivement ni négativement sur la croissance économique.
Il est incontestable que « les familles américaines sont en proie au mécontentement concernant leur pouvoir d'achat », a-t-il poursuivi, notant qu'une stabilisation des prix, bien qu'à des niveaux élevés, est en cours. Paradoxalement, des experts, comme ceux cités par Le Monde, s'interrogent sur la résilience du marché du travail, qui pourrait montrer des signes de faiblesse rapide, créant des inquiétudes sur la reprise économique.
Avec un taux de chômage légèrement en hausse, passé à 4,4%, la nécessité d'agir rapidement devient une priorité. Miran a averti que l'inflation, qui a atteint 2,8% sur un an en septembre dernier, pourrait encore peser sur les ménages américains. Il a estimé que des baisses dans le domaine immobilier devraient avoir des répercussions favorables sur les indices de prix à la consommation à court terme.
Lors de la réunion récente du comité de politique monétaire de la Fed, l'institution a décidé d'abaisser ses taux de 0,25 point de pourcentage, les plaçant ainsi dans une fourchette de 3,50 à 3,75%. Bien que certains membres aient montré des réticences, Miran insiste sur la nécessité de mesures audacieuses pour stimuler l'économie.
Cependant, il est essentiel de garder en tête les conséquences potentielles d'une telle politique. Comme l'a noté le professeur d'économie à Harvard, Gregory Mankiw, « une réduction trop rapide des taux pourrait mener à une inflation galopante si elle n'est pas accompagnée de mesures de régulation ». Ce dilemme met en lumière le défi auquel la Fed est confrontée dans son rôle de gardien de la stabilité économique.
Face à cette situation délicate, Miran s'aligne avec la position de Trump, qui critique régulièrement la Fed pour sa lenteur à ajuster ses politiques. Au-delà des intérêts des marchés financiers, les décisions prises par l'institution auront un impact direct sur les consommateurs américains et sur la trajectoire économique du pays.
Dans un contexte où les attentes montent, on peut s'interroger sur l'avenir de la politique monétaire américaine. Les mois à venir seront cruciaux pour observer si la Fed suivra les recommandations de Miran et mettra ses planifications en action.







