Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a qualifié le budget pour 2026 de "inacceptable" suite à l'adoption par le Sénat, qui prévoit un déficit de 5,3 % du PIB. Lors de son intervention, il a exprimé son inquiétude face à cette situation, appelant la droite sénatoriale à revoir ses positions pour faciliter des négociations constructives.
"Avec le budget que vous avez voté, nous ne serons pas en mesure d'atteindre nos objectifs", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de concessions afin de parvenir à une solution viable. Selon les prévisions du ministre délégué aux Comptes publics, David Amiel, le déficit pourrait même atteindre 6,3 milliards d'euros en raison de décisions prises par le Sénat qui n'étaient pas anticipées.
Pour rappel, le gouvernement visait initialement un objectif de déficit à 4,7 % du PIB, dans l'espoir de générer près de 30 milliards d'euros d'économies. Or, les sénateurs ont récemment bloqué plusieurs mesures, notamment la taxation des holdings, affectant considérablement la viabilité financière du projet de budget.
Des experts comme Pierre-Louis Dubois, économiste à l'Institut Montaigne, estiment que la situation exige une réévaluation urgente des priorités budgétaires pour éviter des conséquences économiques désastreuses.
En attendant, la pression monte alors qu'une commission mixte paritaire se réunira bientôt pour tenter de rapprocher les points de vue divergents. Le gouvernement espère pouvoir ramener le déficit à 5 % ou moins, sans quoi la stabilité économique du pays pourrait être compromise.
Les discussions à venir seront cruciales, car la stabilité budgétaire est essentielle pour maintenir la confiance des marchés et assurer la prospérité économique. "Nous devons travailler ensemble pour trouver un terrain d'entente", a conclu Lescure.







