Jugé par la cour d'assises du Doubs pour avoir empoisonné 30 patients, dont 12 en sont morts entre 2008 et 2017, Frédéric Péchier, un anesthésiste de 53 ans, continue de nier les charges qui pèsent contre lui. "Non, je ne suis pas un empoisonneur", a-t-il martelé, alors que le verdict est prévu pour ce vendredi, après trois mois et demi de procès intense, relaye France 24.
Au cours de ses déclarations, Péchier insiste avoir respecté son serment d'Hippocrate, affirmant : "Ça fait huit ans que je me bats contre cette accusation qui m’inhume comme un criminel". Sa défense repose sur l'idée qu'il n'a jamais intentionnellement voulu nuire à ses patients, malgré les preuves avancées par l'accusation, notamment des témoignages d'experts en toxicologie qui attestent des substances trouvées dans les analyses des victimes.
La présidente de la cour, Delphine Thibierge, a précisé que la délibération allait se faire dans le secret, mais a également insisté sur le fait que Frédéric Péchier devra rester à la disposition de la justice. "Il ne pourra quitter son logement à Besançon, et nous veillerons à ce qu'il respecte cette obligation", a-t-elle ajouté.
Cette affaire a soulevé de nombreuses questions sur la sécurité dans les hôpitaux et les comportements des praticiens. Selon plusieurs experts interrogés, la complexité et la gravité des accusations pourraient pousser à une réforme nécessaire dans la surveillance des anesthésistes. Toutefois, pour l'heure, l'ancien médecin se débat pour prouver son innocence dans un système judiciaire qui pèse lourdement sur lui.







