Un mois après le tragique décès de Mehdi Kessaci, frère du militant engagé, Amine Kessaci, lors d'un entretien accordé à BFMTV, a exprimé son indignation face au silence assourdissant des artistes marseillais, en particulier des rappeurs, concernant le narcotrafic qui gangrène la ville.
Ce mutisme, selon lui, est d'autant plus incompréhensible qu'il souligne l'absence de personnalités influentes du rap lors d'événements tels que des marches pour la paix. « Je me rappelle de Jul portant la flamme olympique, mais où étaient-ils lors de cette marche ? », a-t-il interrogé, appelant les artistes à prendre position.
Kessaci n'hésite pas à pointer du doigt la responsabilité des artistes dans ce contexte, affirmant qu'il est impératif qu'ils s'expriment : « Où sont les rappeurs ? », s'est-il exclamé.
Il a également proposé la création d'une « convention citoyenne » dédiée à la lutte contre le narcotrafic, suggérant que les habitants, professionnels et consommateurs de ces quartiers devraient avoir leur mot à dire dans l'élaboration d'un plan national. « Cette problématique ne se limite pas à Marseille, c'est un enjeu international », a-t-il remarqué, mettant en lumière les réseaux criminels qui opèrent au-delà des frontières.
Amine Kessaci insiste sur l'urgence d'une réflexion collective pour contrer ce fléau : « Il faut délivrer la jeunesse de cette forme d'esclavage du narcotrafic », a-t-il déclaré, dénonçant la condition des jeunes impliqués dans ce milieu. Pour lui, agir sur la question du narcotrafic doit inclure toutes les voix, y compris celles des artistes qui ont une portée et une influence considérables.
Alors que les autorités françaises, ainsi que des figures politiques comme Emmanuel Macron, tentent de répondre à cette crise, il est crucial que la société civile, y compris les artistes, s'engagent à sensibiliser le public et à forger un avenir meilleur pour les jeunes victimes de ce fléau.







