Le trafic de drogues, notamment de cocaïne et de cannabis, ne cesse d’augmenter en France au cours de la dernière décennie. Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a récemment fait état d’une tendance inquiétante : en 2024, pas moins de 52 300 personnes ont été mises en cause pour trafic de stupéfiants, tandis que 290 400 individus ont été incriminés pour usage de ces substances. Ces chiffres, en constante augmentation depuis 2016, mettent en lumière l’ampleur du phénomène à travers le territoire français.
Les données du SSMSI révèlent que Paris et le département des Bouches-du-Rhône occupent les premières places en matière de consommation de cannabis, avec respectivement 1 200 et 1 100 cas pour 100 000 habitants. En ce qui concerne le trafic, ces départements, particulièrement les Bouches-du-Rhône et la Seine-Saint-Denis, continuent d'attirer l’attention des autorités. De même, Paris est en tête pour ce qui est de la consommation de cocaïne, avec 1 100 cas pour 100 000 habitants.
En Guyane, la situation est alarmante ; ce département enregistre le plus grand nombre de personnes inquiété par la justice en matière de trafic, avec 300 cas pour 100 000 habitants. En métropole, le Vaucluse et à nouveau les Bouches-du-Rhône ainsi que Paris, sont au coude à coude dans ce triste classement.
La consommation de résine de cannabis connaît une forte popularité. Environ 85 % des ventes de cannabis sont constituées de résine, tandis que l’herbe représente juste 42 %.
Ces informations jettent une lumière crue sur l’urgence d’une réponse politique et judiciaire. Divers experts plaident pour une approche plus éducative et préventive. Jean-Pierre C., sociologue spécialiste des addictions, affirme : "Nous devons adopter une stratégie holistique qui englobe la prévention, la répression, et l'éducation des jeunes sur les dangers de ces substances. C'est un défi de société, et il nécessite des solutions durables." Selon un rapport du Ministère de l'Intérieur, seul un effort concerté permettra de changer la donne, tant la demande de drogues reste élevée.







