Ce mercredi, l'Ukraine a de nouveau frappé en mer Noire, visant un pétrolier qu'elle identifie comme appartenant à la « flotte fantôme russe ». Cette opération s'inscrit dans une escalade des efforts de Kiev pour perturber les routes maritimes que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales et financer son offensive, selon un rapport de l'Agence France-Presse.
Les autorités ukrainiennes affirment que le navire touché, le Dashan, a subi d'importants dommages suite à une attaque menée par des drones navals. Cette cible n'est pas isolée ; depuis plusieurs semaines, les frappes ukrainiennes se concentrent sur des navires pétroliers, essentiels pour l'économie russe en raison de leur rôle dans l'acheminement de pétrole malgré l'embargo international.
Des experts signalent que la mer Noire devient le théâtre d'un nouveau type de guerre maritime, où l'Ukraine cherche non seulement à entraver les approvisionnements russes, mais aussi à démontrer sa capacité à frapper loin des côtes. Le centre d'analyse RFI souligne l'importance de cette stratégie pour l'Ukraine dans ses efforts de défense.
Emmanuel Macron a récemment consulté d'autres dirigeants européens et le président américain pour coordonner les réponses face à cette émergence de la « guerre des pétroliers ». Une réunion de la coalition des volontaires en soutien à l'Ukraine prévue ce jeudi pourrait déboucher sur de nouvelles initiatives.
Les frappes maritimes s'accompagnent de tensions diplomatiques croissantes, notamment avec la Turquie, qui a déjà exprimé son mécontentement face à la détérioration de la situation dans cette région stratégique. Ankara, tout en étant un partenaire clé pour Kiev, balance prudemment entre ses relations avec la Russie et son soutien à l'Ukraine. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a récemment appelé à la désescalade, tout en réaffirmant Ankara comme médiateur potentiel.
À mesure que le conflit se prolonge, les conséquences de ces tensions maritimes pourraient redéfinir les dynamiques et les stratégies dans la mer Noire, un point de passage crucial pour l'énergie en Europe.







