À l'occasion du début des vacances scolaires, la mobilisation des agriculteurs du Sud-Ouest se fait encore ressentir. En dépit des appels à une trêve de Noël lancés par le gouvernement, des barrages continuent de perturber la circulation. Ainsi, l'autoroute A64 reliant Toulouse à Bayonne reste fermée sur plus de 180 km, affectant la Haute-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques, rapportent Vinci Autoroutes.
Les agriculteurs, mécontents et déterminés, ont installé des barrages sur d'importants axes routiers. Le blocage à Carbonne, notamment, se prolonge et des opérations escargot sont prévues sur l'A75 en Aveyron. Dans l'Ariège, la RN20, chemin vers la station de ski d'Ax-Trois-Domaines, est également touchée par ces actions.
« Nous ne lâcherons rien »
Christophe Gouazé, éleveur et membre de la Confédération paysanne, a déclaré que le blocage de Tarascon-sur-Ariège continuera "jusqu'à ce que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, annonce la fin de l'abattage total des troupeaux à la suite d'un cas de dermatose bovine". Fabrice Lagueyt, éleveur en Gironde et co-président de la Coordination rurale, a ajouté que les barrages seront maintenus "au moins jusqu'à dimanche soir" sur l'A63 à Cestas, proche de Bordeaux, soulignant la détermination des agriculteurs : "Nous ne lâcherons rien cette fois-ci".
Le mécontentement croissant a conduit à des rencontres entre des représentants agricoles et le ministre, mais les résultats apparaissent insuffisants pour beaucoup. Alors que la FNSEA appelle à une trêve, l'incertitude persiste autour des mesures concrètes qui devraient être mises en place. Un fonds de soutien de 11 millions d'euros, proposé pour aider les exploitations en difficulté, n'est pas considéré comme suffisant par certains, qui réclament l'arrêt des abattages.
En fin de compte, la situation sur les routes reste tendue, et les agriculteurs semblent déterminés à faire entendre leur voix. Comme l'indique Libération, ce mouvement pourrait avoir des répercussions significatives sur le trafic et les fêtes de fin d'année pour de nombreux usagers. Le dialogue entre le ministère et les agriculteurs sera crucial pour apaiser les tensions.







