À l'approche des élections régionales de 2026, le service de renseignement intérieur allemand a exprimé des inquiétudes croissantes concernant une possible intensification des actions d'influence et de désinformation de la part de Moscou. Sinan Selen, le directeur du BfV (Bundesamt für Verfassungsschutz), a alerté que ces inspections dans plusieurs Länder représentent une opportunité pour la Russie d'affirmer sa présence.
L'Allemagne, qui se positionne comme le principal soutien européen de l'Ukraine et un pilier de l'OTAN, risque de devenir la cible de nouvelles ingérences, en particulier avec la montée en puissance du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD). Ce dernier est soupçonné d'avoir des liens avec des éléments prorusses, ce qui soulève des préoccupations sur l'intégrité démocratique du pays.
Selon Sinan Selen, les élections sont souvent exploitées pour concevoir des campagnes de désinformation, et l'impact pourrait s'étendre à tous les segments de la société. Dans un discours prononcé à Berlin, il a fortement insisté sur le fait que l’Allemagne lutte activement contre des opérations de sabotage et d’espionnage, une réalité que d'autres pays européens partagent.
Le gouvernement allemand accuse la Russie de multiplier les cyberattaques et les efforts d'intimidation, une accusation que Moscou rejette fermement. Les inquiétudes s'accentuent alors que l'AfD est critiquée pour son utilisation potentielle des questions parlementaires pour obtenir des informations sensibles, destinées à être transmises à des entités russes.
« Nous subissons des attaques ici et maintenant en Europe », a déclaré Sinan Selen, qualifiant la position de la Russie d'agressive et escaladante. Des experts, comme ceux du think tank européen European Council on Foreign Relations, s'accordent à dire que la situation en Ukraine va influencer les stratégies russes envers le continent européen.
Les élections régionales de 2026 seront un test crucial pour le gouvernement de Friedrich Merz, alors que l'AfD pourrait potentiellement capitaliser sur le mécontentement populaire. En effet, les tensions géopolitiques et les enjeux de sécurité nationale continuent de préoccuper les électeurs dans un contexte marqué par des défis internes croissants.







